La Médecine du temps de Mozart. Les maladies. Dossier I
Les fièvres
- Le typhus abdominal, ou « fièvre muqueuse », sévit sous forme épidémique, notamment en Allemagne. Appartenant au groupe des Salmonelloses, sa description est proche de celle de la fièvre typhoïde et paratyphoïde, décrite au XIXe siècle.
- La diphtérie : la première description remonte au Ier siècle après J.C. . Elle semble issue d’Orient, d’où elle fut importée en Europe. La forme laryngée, qui est mentionnée sous le terme de « croup » ou « angine couenneuse », est considérée au XVIIIe siècle comme sans relation avec l’angine à fausses membranes. C’est Bretonneau, en 1818, qui en fait une entité.
- Le typhus exanthématique est un fléau de l’humanité depuis l’Antiquité. On le confondit avec la peste jusqu’au XVIe siècle. Le nom de typhus n’est donné qu’en 1760 par Boissier de Sauvages. Il sévit surtout en temps de guerre, dans les armées. Les grandes épidémies s’observent surtout en Europe orientale.
- La fièvre palustre fut à l’origine de nombreux décès en Europe et notamment, au XVIIe siècle, dans les plaines marécageuses du littoral italien. Elle fait l’objet de nombreuses descriptions de la part des médecins qui s’attachèrent à préciser la fréquence de ses accès fébriles.
- L’endémie paludéenne s’étend en Angleterre, puis, au XVIIIe siècle, en France, en Allemagne et en Hongrie. Son traitement spécifique est le quinquina. Les mesures d’hygiène, recommandées entre autres par Lancisi en Italie, ne viendront à bout de la fièvre palustre qu’au XIXe siècle.
Mozart fait allusion à ce danger lors d’un de ses voyages en Italie :
« …Rome en soi n’est pas si mal, mais certaines régions autour de la ville sont un peu dangereuses. »… « nous avons voyagé toute la première nuit, sans nous arrêter, par peur de la malaria. » [14]
Les médecins mentionnent de nombreuses autres fièvres entraînant la mort, portant des qualificatifs divers tels que « putrides », « pourpres », etc., qui ne connaissent pas d’équivalent dans la médecine actuelle.[1] [10]
