Prévention des troubles musculo-squelettiques liés à l’apprentissage de la musique
Le syndrome de surmenage de l'enfant musicien, le risque le plus important
Prévenir les tendinites chez le l’enfant musicien
La période d’apprentissage est la période où l’enfant doit intégrer les principes techniques de l’instrument et l’usage fonctionnel de son corps pour en jouer
Jouer d’un instrument, danser, chanter est une source d’épanouissement et de plaisir. La période d’apprentissage est la période où l’enfant doit intégrer les principes techniques de l’instrument et l’usage fonctionnel de son corps pour en jouer. Mais il s’agit là de la moitié des principes pédagogiques nécessaires à l’apprentissage d’une pratique artistique, l’autre est l’incorporation du plaisir, de la joie en relation de la pratique et de son environnement. Ces deux faces sont essentielles pour stimuler le désir et la motivation, notamment la motivation intrinsèque et « continue » qui est un des facteurs principaux de la performance dans ces pratiques.
Cette situation génère des affections qui se regroupent en trois catégories principales quel que soit l’instrument pratiqué : les tendinopathies, les compressions nerveuses, la dystonie de fonction.
Pour autant bien d’autres affections peuvent être induites par la pratique artistique : problèmes auditifs, dermatologiques, insuffisance vélaire, pharyngocèle, dysfonction temporo-mandibulaire, problèmes dentaires et d’embouchure, anxiété de performance, etc.
Pathologies les plus fréquentes induites par les pratiques artistiques
Tendinopathie | Douleur | Mouvements répétitifs | Enfant, adolescent |
Syndrome de compression nerveuse | Fourmillement (paresthésie), diminution de la sensibilité, plus rarement de la motricité. | Mouvements répétitifs, particularités anatomiques | Tous âges, plus volontiers, adultes |
Dystonie de fonction | Contracture involontaire musculaire Absence de douleur | Performance de haut niveau | Au-dessus de 25 ans |
Si ces trois troubles sont très différents sur le plan de la physiopathologie, chacun a le point commun de s’inscrire dans le mouvement spécifique des pratiques instrumentales. La dystonie de fonction est une affection singulière qui ne touche pas les plus jeunes, mais il est vraisemblable qu’elle s’édifie sur des bases acquises précocement. La répétition extrême, la précision du geste des années durant explique en partie dans certaines conditions et avec de multiples cofacteurs l’émergence du trouble à l’âge adulte. Les deux autres affections entrent dans le cadre large des troubles musculo-squelettiques (TMS) qu’il serait préférable dans le cadre des pratiques artistiques d’appeler technopathies tant elles doivent être considérées (lorsqu’on a écarté d’autres causes de diagnostic) comme la résultante de la pratique et des gestes techniques mis en place.
Il n’existe pas de solution universelle efficace pour les empêcher car elles sont en relation avec de multiples facteurs. Mais des conseils généraux peuvent diminuer leur nombre en s’intéressant aux facteurs de risque et aux gestes et à la posture spécifiques du jeu instrumental.
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Revue Médecine des Arts N°95 Santé physique et mentale des musiciens
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