Paul Klee et la musique

A l’origine la musique
Le père de Paul Klee était un professeur de piano et un grand violoniste, et sa mère une cantatrice. Christine Hopfengart, commissaire du musée Bozar de Bruxelles où sont exposés certaines de ses oeuvres indique que "en fait, il aurait préféré être violoniste plutôt que peintre. Dès six ans, il jouait très bien. Il était également fasciné par l’opéra. Ce n’était qu’à l’âge de 18 ans qu’il s’est définitivement engagé, à peu près en autodidacte, dans la voie des arts plastiques, au désespoir de ses parents".

L’art de la composition
Il a reproduit de nombreuses scènes liées aux arts du spectacle (Ballet abstrait, 1937, Peut-être Hamlet, 1932, Le Funambule, 1923). Mais ce qui est singulier dans son oeuvre, c’est son art de la composition, les relations qu’il a tissées avec la musique. Pierre Boulez à l’occasion de l’exposition au musée Bozar en 2008, a apporté ses réflexions sur son oeuvre. Ses tableaux sont conçus "comme autant de partitions étranges. Des systèmes de notation chaque fois originaux, où ne sont plus seulement portés les sons, les rythmes et les façons d’interpréter mais surtout les émotions éprouvées par l’auditeur. Dans les aplats de nuances décalées de la célèbre aquarelle Fugue en rouge de 1921, Boulez voit plutôt un canon. Dans les stries et les chevrons de Pastorale (rythmes), il rappelle que l’artiste battait la mesure en peignant… Dans les différents Legs pédagogiques (Articulation), le crayon suit la baguette du chef d’orchestre.

Rédacteur Docteur Arcier André, président fondateur de Médecine des arts®
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