E.T. Quand les médecins s’inquiètent pour la santé d’un personnage de cinéma

Les médecins ne sont pas des extraterrestres, mais parfois on se demande. Le Docteur Gregory Scott et le docteur Edward sont simplement anglais, ce qui explique peut-être l’étude suivante [1].

Anatomie d’un extra-terrestre

L’anatomie de l’extraterrestre E.T. a été analysée en détail par nos confrères. Les scènes qui permettent de dévoiler la structure anatomique ont été particulièrement riches en enseignement. Ils ont fait une étude comparative pathophysiologique de E.T. avec les primates, car ces derniers présentent des caractéristiques communes avec E.T.

Les deux chercheurs pointent les signes morbides de E.T. Pour sa taille, il n’est pas trop costaud, 16 kg pour 1 m 35, et nous pouvons compléter ce travail en constatant un légère pléthore abdominale avec une ceinture scapulaire étroite signe d’une sédentarité probable avec une sous- utilisation des membres supérieurs dont les muscles sont atrophiques. Le docteur Gregrory Scott mentionne de ce fait des risques cardio-vasculaires accrus, plus encore en constatant sa tendance à la boulimie, il « bouffe » tout ce qu’il trouve dans le réfrigérateur sans se soucier de la diététique.

(hypocratisme digital, ou doigt en baguette de tambour, se rencontre dans diverses pathologies, signe souvent un déficit d’oxygénation chronique)

Son cou est gracile, est extensible, ce qui est une caractéristique adaptative pour compenser sa petite taille, tout en majorant sa fragilité à ce niveau. La peau est particulièrement plissée ce qui peut supposer la grande mobilité des structures anatomiques de surface et un risque accru de troubles musculo-squelettiques.
Les jambes semblent œdémateuses, disproportionnées avec le reste du corps. Sa motricité laisse à désirer, une démarche hésitante, avec une boiterie notable. « Ce problème de mobilité, explique le docteur Gregory cité par le Figaro, peut-être pourquoi il n’a pas réussi à rejoindre son vaisseau spatial à temps et s’est retrouvé bloqué sur Terre » [2]

Le coeur à l’envers : Dextrogyre

Dans une autre scène, le thorax de l’extra-terrestre s’éclaire dévoilant l’intérieur de son corps, le cœur est du côté droit, et le docteur signale que le « muscle cardiaque semble n’avoir qu’un ventricule », peu adapté donc à une activité motrice intense.

Malgré ses déficiences, E.T. semble avoir des capacités remarquables, comment a-t-il pu récupérer post-mortem ? Les hypothèses du docteur Scott et son équipe en « rationnels qu’ils sont » pensent qu’il s’agissait d’un état d’ hypothermie qui simulait un état de mort apparente. Mais quelle récupération ? E.T. se remet rapidement au contact de son ami terrien Elliott, même si la répétition « téléphone maison » émise en boucle, signe pour le docteur Scott un défaut d’oxygénation cérébral au moins momentanée. Puisqu’un peu plus tard E.T montre que sa récupération est totale, il parvient à utiliser toute ses capacités pour faire voler, par télékinésie, un « groupe d’enfants au-dessus des policiers qui les poursuivaient » [2].
Les médecins sont véritablement étranges, et les médecins anglais ne le sont pas moins. Le British Medical Journal se permet des digressions que peu de journaux scientifiques français se permettraient et Médecine des arts fait figure d’extra-terrestre dans cet univers coincé. Médecine des arts pratique l’esprit scientifique et la digression.

Rédacteur Docteur Arcier André, président fondateur de Médecine des arts®
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[1] Gregory Scott et al , British Medical journal (BMJ), 18 décembre 2012
[2] Le Figaro, Des médecins s’inquiètent pour la santé d’E.T., 21/12/2012

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