Sculpture sur polystyrène et matières plastiques, un risque pour la santé
Quelle est la toxicinétique du styrène ?
Toxicité, Métabolisme du styrène |
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Après une absorption rapide, le styrène se distribue essentiellement dans les tissus adipeux ; après métabolisation, il est éliminé surtout dans l’urine (sous forme d’acides mandélique et phénylglyoxylique), et en faible quantité, dans l’air expiré et les fèces. |
Absorption |
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D’abord absorbé rapidement par toutes les voies et principalement par inhalation. Chez l’homme, l’absorption pulmonaire représente 60-70% de la concentration d’exposition ; elle est proportionnelle à la concentration atmosphérique et à la durée d’exposition et augmente en cas d’exercice. L’absorption cutanée est faible. |
Distribution |
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Le pic sanguin est atteint en quelques minutes à 1 h et le styrène ou ses métabolites sont distribués essentiellement dans les tissus adipeux, mais aussi dans les reins, le foie, le pancréas et le cerveau. Chez l’homme comme chez l’animal, il n’y a pas d’accumulation. |
Élimination |
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Chez l’homme, seule une faible quantité de styrène est éliminée sous forme inchangée. Les métabolites urinaires principaux sont l’acide mandélique et l’acide phénylglyoxylique. |
Quels sont les risques toxiques du styrène chez l’homme ?
Toxicité aiguë du styrène sur l’homme |
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Après inhalation : Atteinte du système nerveux central se traduisant pas des céphalées, vertiges, somnolence, toubles de la coordination, asthénie. (Un coma peut survenir pour de fortes expositions.) |
Irritation des muqueuses nasales |
Irritation oculaire (vapeurs) |
Les problèmes de sensibilisation (cutanée ou respiratoire) sont rares. |
Toxicité chronique du styrène chez l’homme |
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L’exposition répétée engendre des symptômes d’atteinte du système nerveux central, tels que des céphalées, des nausées, des vertiges, des sensation ébrieuses, des pertes de l’équilibre ou des signes d’incoordination. |
Les tests comportementaux peuvent montrer une atteinte de la dextérité manuelle. |
L’atteinte du système nerveux périphérique a été soupçonnée mais pas démontrée cliniquement. |
Des effets sur l’audition ont été soupçonnés mais non démontrés par la pratique d’audiogrammes. |
L’effet du styrène sur la perception des couleurs a donné lieu à plusieurs publications qui semblent montrer une atteinte principalement au nouveau de la perception du bleu et du jaune et, dans une moindre mesure, du rouge et du vert. |
Autres effets chroniques du styrène chez l’homme |
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Par voie cutané : irritation de la peau |
Par inhalation : irritation oculaire, nasale et de la gorge |
Des anomalies des constantes hématologiques, rénales et hormonales ont été rapportées dans certaines études. Certains auteurs rapportent une augmentation des gamma-glutamyl transférases sans autres signes d’anomalie hépatique. |
Génotoxicité |
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Les études sur les mutations géniques, les aberrations chromosomiques, les micronoyaux donnent des résultats ambigus : 5 montrent que le styrène est faiblement clastogène : 11 sont clairement négatives. |
Cancérogène |
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Plusieurs études épidémiologiques, cas-témoins ou de cohortes ont été effectuées dans les secteurs de la production de styrène monomère, dans la polymérisation du styrène, dans la production de plastiques renforcés aux fibres de verre. Ces études ne montrent pas de liens entre cancer et styrène. |
On oberve uniquement une augmentation des cancers des systèmes lymphatiques et hématologiques dans l’inductrie de la production du caoutchouc styrène-butadiène. |
Expérimentalement, chez l’animal, le styrène est cancérogène |
Effet sur la reproduction |
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Les résultats des études dans ce domaine sont généralement négatifs et ne permettent pas d’établir de liens entre le styrène et des avortements spontanés, des malformations congénitales, des petits poids de naissance et des troubles des règles et de la fécondité, de la qualité du sperme. |
Expérimentalement, le styrène n’a pas d’effet sur la fertilité chez le rat ; il est toxique pour le développement par inhalation mais pas tératogène. Le styrène passe la barrière placentaire chez le rat et la souris. Chez le rat, la concentration sanguine fœtale atteint la moitié de celle du sang maternel. |