Sculpture sur polystyrène et matières plastiques, un risque pour la santé
Au-delà de la toxicologie, Le chant du styrène
En 1957, l’entreprise Pechiney commande à Alain Resnais un film (/ 35mm / vo.fr / 14 minutes) sur la fabrication du styrène. Le fabricant du polystyrène Raymond désirait un film à la gloire de ce "noble matériau…entièrement créé par l’homme". Resnais va réaliser un film complètement surréaliste. la musique de Pierre Barbaud (le fameux inventeur de la « musique algorithmique »). Queneau (Raymond) va faire le commentaire du film : "un poème cinématographique"
"Jamais je crois, depuis ceux d’Eisenstein, un film n’a été aussi scientifiquement médité… Le chant du Styrène, c’est quatorze mois de travail pour un film de quatorze minutes sur les matières plastiques. C’est aussi un texte de Raymond Queneau (…) introduisant le fameux décalage cher à Renoir. (…) Des plans si profondément rivés les uns dans les autres – malgré l’absence de tout personnage vivant et donc en se privant de la facilité de raccords dramatiques – une centaine de plans si harmonieusement soudés qu’ils donnent la fantastique sensation de n’être qu’un long plan-séquence, un seul et jupitérien travelling dont le phrasé prodigieux n’est pas sans évoquer les cantates de Jean-Sébastien Bach." (Jean-Luc Godard dans Les Cahiers du Cinéma, n°92)
Le chant du styrène, un film d’Alain Resnais
Des images d’objets en plastique défilent et s’arrêtent sur un bol. La trame du film remonte ensuite de ce bol au moule qui lui a donné naissance puis au matériau (le polystyrène), sa coloration … pour finir sur le charbon et le pétrole, matières premières du plastique en passant par le styrène. Ce film documentaire a été commandité par le groupe Pechiney. Le commentaire dit en voix off a été écrit par Raymond Queneau en alexandrins, tandis que la musique a été composée par Pierre Barbaud, créateur de la musique algorithmique. La voix off n’est autre que celle de Pierre Dux. Le court métrage débute par une citation de Victor Hugo.(wilkipedia)