Peinture et parkinson, des symptômes picturaux

Le Docteur Hideki Shimura qui présente ce cas clinique, montre les changements profonds  de l’expression artistique chez un peintre. Celui-ci va changer progressivement de style pour d’une peinture purement abstraite en venir à un style complétement réaliste. Cette transformation est pour le Docteur Hideki Shimura, la signature de la survenue de la maladie de Parkinson à un stade infraclinique. « Ces symptômes picturaux » vont être les signes inauguraux de la maladie de parkinson apparemment en relation avec la difficulté d’abstraction, l’incapacité à reconstruire des images visuelles abstraites.
Cette observation est remarquable car les symptômes inauguraux se dévoilent par l’implication de la créativité visuelle supérieure avant même l’apparition des symptômes moteurs. La majorité des patients parkinsoniens présentent une habilité motrice réduite et perdent progressivement leur capacité à dessiner.
Les modifications très significatives qui sont survenues dans ce changement de style sont apparues avant la mise en place de la thérapeutique dopaminergique et donc celle-ci n’a pu influencer les changements picturaux constatés. Certes la mise en place du traitement n’a pas permis de retrouver créativité artistique du peintre.
Certains travaux récents mettent en évidence que les premiers neurones affectés lors de la maladie de Parkinson idiopathique sont non dopaminergiques et que les troubles patents du système nerveux central n’interviendraient qu’après que la maladie sont bien établie dans d’autres régions du système nerveux (9). Pour le docteur Hideki Shimura, c’est l’atteinte des neurones non dopaminergiques qui font que la première atteinte perceptible dans le cas de ce peintre l’a conduit dans l’incapacité progressive de construire et de déconstruire une image.  
La capacité de créer des peintures abstraites nécessite la mise en œuvre de fonctions cérébrales « avancées ». Monsieur X, peintre a présenté des difficultés puis une impossibilité à mettre en œuvre ces fonctions neurologiques « de haut niveau » qui lui permettait dans le passé de peindre des œuvres abstraites. Ce dysfonctionnement serait passé inaperçu si le patient n’avait pas été un peintre abstrait.

Ce cas représente un exemple remarquable de l’atteinte de la créativité visuelle de haut niveau avant l'apparition des symptômes parkinsoniens classique tels que les troubles moteurs, psychiatriques  et l’atteinte du  système nerveux autonome. Dans cette situation particulière d’un peintre abstrait, le premier signe clinique qui aurait permis un diagnostic précoce était sa peinture.