Maladie pulmonaire d’un joueur de cornemuse due à une réaction allergique
Pneumopathie d'hypersensibilité, traitement et prévention
Traitement et prévention des pneumopathies d'hypersensibilité
Le traitement par corticothérapie est le traitement de référence, ainsi que
l'arrêt de l'exposition. Le praticien doit être intransigeant dans les formes liées à une exposition non professionnelle, domestique ou de loisir, même si les conséquences psychologiques sont parfois pénibles.
Chez le musicien professionnel ou amateur passionné, cette préconisation doit être nuancée. L’éviction des allergènes devrait d’abord être essayée en « traitant » l’instrument et assurant de manière régulière le nettoyage radical de l'instrument. De plus chez les personnes ayant contractées une pneumopathie d’hypersensibilité liée à la pratique, une surveillance régulière s’impose afin d’éviter toutes récidives.
Pour les personnes indemnes, c’est-à-dire la très grande majorité des musiciens, il est nécessaire de nettoyer régulièrement son instrument à vent, cornemuse, saxophone, clarinette, etc. Concernant la cornemuse, un luthier conseille de nettoyer et désinfecter tous les six mois complétement son instrument. La poche est en peau de chèvre, il faut la rincer et la désinfecter chaque année. La plupart des musiciens ont maintenant recours à des sacs synthétiques. Dans ce cas, ils doivent être nettoyés et séchés. Les cornemuses modernes, d’après ce luthier, sont conçues pour faciliter un nettoyage régulier.
Maladie professionnelle des artistes avec une pneumopathie d’hypersensibilité
La pneumopathie d’hypersensibilité est portée par 3 tableaux de maladies professionnelles qui, comme d’habitude, ne sont pas adaptés aux maladies des artistes, musiciens, plasticiens, danseurs, circassiens.
- Tableau 47 du régime général de la sécurité sociale : affections professionnelles provoquées par les poussières de bois, concerne plus volontiers d’une part les artistes qui travaillent le bois ainsi que les luthiers qui travaillent le bois. La désignation des symptômes de pneumopathies figurent bien dans ce tableau.
- Tableau 62 du régime général de la sécurité sociale : affections professionnelles provoquées par les isocyanates organiques. Les pneumopathies d’hypersensibilité sont précisées dans ce tableau. Les plasticiens, sculpteurs et peintres peuvent être concernés par ce tableau de maladie professionnelle.
- Tableau 66 Bis du régime général de la sécurité sociale : pneumopathies d’hypersensibilité. Ce tableau désigne nommément les pneumopathies d’hypersensibilité. Dans ce tableau, la pratique de la musique n’est pas mentionnée dans la liste des travaux susceptibles de provoquer ces maladies. Le musicien aura alors recours au Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles qui, sur des bases argumentées lorsque la maladie du musicien entraîne 25% d’IPP, pourra prendre en compte la maladie comme d’origine professionnelle.
Rédacteur Docteur Arcier André, président fondateur de Médecine des arts®
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