Le trac
Comment le trac survient-il ?
Le cerveau émotionnel et le trac
De nombreuses réactions neurophysiologiques sont activées lorsque nous devons faire face à une situation d’évaluation, de jugement d’autrui. La réaction la plus classique met en jeu le cerveau émotionnel, en particulier une petite structure, l’amygdale, qui réagit à des stimuli divers liés à la crainte de la situation, à l’appréhension vis-à-vis du risque, à la peur de ne pas réussir. Stimulé par des signes péjoratifs de danger, elle se met à son tour à informer les structures sous-jacentes : l’ hypothalamus , qui va prendre en charge les réactions corporelles automatiques prévues dans ces situations de danger (fuir ou combattre). Le système sympathique est activé ; il s’agit d’une voie nerveuse très rapide qui s’adresse à l’ensemble des organes corporels afin d’organiser la réaction face au danger. L’ensemble du corps se met en éveil pour faire face à une situation qu’il juge dangereuse pour son équilibre, son équilibre physique, mais surtout psychologique : perte de l’estime de soi en cas d’échec, par exemple, enjeu professionnel que l’on risque de manquer et déficit de confiance en ses capacités à faire face.
Le système sympathique et l'adrénaline
Ainsi, par l’intermédiaire de l’hypothalamus, le système nerveux sympathique va être excité et il va délivrer dans nos organes une hormone stimulante, l’ adrénaline . La fameuse bouffée d’adrénaline va engager notre corps et notre esprit dans la situation, mais parfois cette réaction dépasse ses buts et l’émotion normale, physiologique, se transforme en un véritable orage émotionnel que l’on va appeler anxiété de performance car ses effets vont dégrader la performance scénique.
Certains sujets ont une amygdale ultrasensible qui peut s’activer de manière plus intense et plus rapidement que la moyenne des sujets. Les sujets ont, sur des bases génétiques et épigénétiques, cette sensibilité au danger et à l’exposition devant des situations publiques. Le cerveau le plus ancien (reptilien) identifie comme dangereuses les situations plus ou moins banales de performance ; la peur qui est une réaction phylogénétique de protection normale, une réaction de survie bénéfique lorsqu’elle est adaptée à une situation d’urgence vitale s’est transformée en une peur "de l’autre" inadaptée, disproportionnée à l’enjeu et contre-productive par rapport à l’objectif de performance.
Trac et apprentissages sociaux
La vie, surtout les expériences précoces de perte de contrôle, l’apprentissage social basé sur des objectifs de concurrence plus que d’apprentissage vont ensuite, sur ces bases génétiques qui tiennent à la phylogenèse de notre espèce, aggraver le trouble pour le transformer en une peur de la "performance devant" un public non plus pour des enjeux de dangers vitaux et physiques, mais pour des enjeux de comparaison sociale.
Des apprentissages sociaux orientés vers la maîtrise de la tâche, des apprentissages gradués vis-à-vis des difficultés de l’expression de ces tâches devant un public sont des facteurs pédagogiques salutogène s pour la gestion du trac. La confiance en soi, l’estime de soi sont des facteurs très importants qu’il ne faut pas dégrader au cours des différents apprentissages et de l’éducation parentale car ils sont les antidotes de l’anxiété de performance.
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