Le trac

Le système sympathique (orthosympathique) est le système nerveux qui répond via l’hypothalamus et l’amygdale aux stimuli liés à l’exposition publique.
C’est l’ensemble du corps et de l’esprit qui va interagir avec la situation.

Les symptôme corporels, cognitifs, comportementaux, psychiques du trac

Le trac et plus encore l’anxiété de performance vont entraîner 4 familles de symptômes

• Des symptômes corporels tel que accélération du rythme cardiaque (tachycardie), augmentation de la respiration, sueur, « gorge nouée », envie d’uriner, etc.
• Des symptômes cognitifs tel que des pensées parasites ou catastrophes, des pensées négatives sur soi et sur la prestation à mener.
• Des symptômes comportementaux tels qu’une agitation ou à l’inverse une inhibition, des incidents gestuels, des erreurs, etc.
• Des symptômes psychiques tels que des affects négatifs sur soi, une perte de confiance en soi et de l’estime de soi, de l’anxiété.

L’intensité des symptômes et leur amplitude sont variés, variables d’un artiste à l’autre, mais aussi variables chez le même sujet selon les circonstances.

En général, un trac s’orientera d’autant plus vers une anxiété de performance que la gamme de symptômes recouvrira l’ensemble des familles de symptômes, physiques (tachycardie par exemple), cognitifs (je suis nul), comportementaux (mouvements inadaptés, difficultés à fixer le public, etc.), psychiques (mésestime de soi par exemple). Dans ce cas, l’anxiété de performance nécessitera le recours à un traitement plus global, au-delà d’un travail pédagogique concernant la préparation à l’exposition publique. Les formes légères d’anxiété de performance, qui ne s’expriment que par des troubles mineurs (accélération de la fréquence cardiaque avant la situation scénique, quelques doutes sur soi avant de monter sur scène, par exemple) sont tout à fait accessibles à une gestion simple où le pédagogue a tous les moyens d’intervenir.

Le trac le plus banal s’estompe d’ailleurs de manière naturelle au cours de l’exercice scénique. L’enseignant devra expliquer que la mise en éveil du corps que l’élève ressent avant de se présenter sur scène est une réaction normale. Cette petite excitation corporelle et de l’esprit correspond à cette réaction vitale que nous avons tous face à des événements d’une quelconque importance pour nous ; par exemple, la réaction amoureuse en est une expression parmi d’autres.

L’étiquetage que nous faisons de cette réaction corporelle particulière qui survient sur scène devra être retravaillée si nécessaire afin que cet éveil puisse être étiqueté de manière physiologique et positive. Dans d’autres cas, il suffira de laisser vivre cette réaction en sachant par expérience qu’elle va s’atténuer spontanément et qu’elle exprime aussi l’attention que nous portons à l’événement, à sa préparation vigilante et au plaisir de se retrouver devant un public. Mais tout cela s’apprend : le temps passé à la maîtrise d’une technique artistique (musique, danse, chant) se compte en milliers d’heures ; il est légitime d’apprendre de manière parallèle ou, mieux, intégrée à la technique elle-même, les diverses techniques qui permettent de gérer cette dimension si importante de la performance.