Le répertoire classique, le jazz. Chronique d’un professeur de piano n°13

Du répertoire moderne au jazz

Pour l’époque moderne : Le XXe siècle attire peu, mis à part Satie (les Gnossiennes et les Gymnopédies) et quelques Debussy (le déchiffrage rebute souvent, la difficulté à repérer ou à mémoriser le thème). La musique russe plait (Rachmaninov, Prokofiev), mais les difficultés techniques sont souvent un frein, les pièces connues étant difficiles. La musique espagnole (Turina, Albeniz, Monpou) est assez peu jouée, mais quand je la propose, elle plait (elle pose parfois, par contre, des problèmes aux petites mains, même dans les pièces assez simples). Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive.

En ce qui concerne le jazz, il est souvent demandé sans bien savoir à quoi cela correspond. La limite entre l’accompagnement, l’harmonisation et le jazz est mince, et la confusion est grande. Souvent, on me dit : « J’ai envie de changer un peu et de jouer du jazz », j’essaie d’expliquer la différence dans la démarche ; je peux faire jouer une musique écrite (des transcriptions, des pièces pédagogiques) mais je ne suis pas compétente dans l’enseignement du jazz. Il est accessible après une ou deux années de pratique qui ont permis l’acquisition des bases que j’ai détaillées dans [1]. et la compréhension des notions d’harmonisation que j’introduis (le chiffrage américain, la réalisation d’un accompagnement simple à partir d’une mélodie et la réalisation d’une grille d’accords). Ensuite, cela ne relève plus de mes compétences.