La Psychanalyse, un champ de connaissance de soi pour les artistes, acteurs, musiciens, chanteurs etc.

Elle conserve les notions d’inconscient, de préconscient et de conscient, mais en fait des qualités des faits mentaux et non plus des systèmes ; elle est davantage en rapport avec la constitution de la personnalité psychique et fait intervenir trois instances : le ça, le Moi et le Sur-moi.

Le ça

(traduction française du pronom neutre de la troisième personne en allemand : Es)
C’est le pôle pulsionnel de la personnalité. Une pulsion (allemand : Trieb) est, pour Freud, un processus dynamique qui fait tendre l’organisme vers un but ; son origine est une certaine excitation corporelle (tension) et sa fonction est de supprimer cet état de tension. Ce n’est donc ni un instinct (mécanisme de moteur tout monté) ni une tendance au sens de la psychologue classique. Son type est la pulsion sexuelle, à laquelle s’opposent - du moins dans le cadre de la première topique - les pulsions auto-conservatrices (pulsions du moi).

• 1. Les contenus du ça sont inconscients ; ce sont les expressions psychiques des pulsions, les unes innées, les autres acquises en fonction de l’histoire du sujet et refoulées. Le ça est donc un réservoir inorganisé d’énergie, la partie inconnue est indifférenciée de l’autre personnalité ;
• 2. Bien que Freud accorde au ça la plupart des propriétés du système inconscient de la première topique, l’identification totale n’est pas possible. Ainsi la limite entre le Moi et le ça n’est pas aussi nette que la barrière entre l’inconscient et le système préconscient-conscient.
  "Le Moi n’est pas séparé du ça d’une façon tranchée, dans sa partie inférieure, il se mélange à lui. Mais le refoulé se mélange également avec le ça dont il n’est qu’une partie. Le refoulé ne se sépare du Moi de façon tranchée que par les résistances de refoulement, et peut communiquer avec lui par le ça" [3]
  Par ailleurs, Freud ne repousse pas l’idée d’un ça dont les racines plongeraient dans le biologique : " le ça est ouvert à son extrémité du côté somatique".
• 3. L’inorganisation du ça n’est pas totale. Elle est marquée par le fait que des pulsions contradictoires peuvent y coexister sans se détruire mutuellement : le ça est naturellement incohérent. L’antagonisme fondamental est celui des pulsions de vie, désignées par le terme Eros , qui recouvrent à la fois les pulsions d’autoconservation et les pulsions sexuelles, en conflit avec les pulsions de mort, désignées par le terme Thanatos, qui tendent à la réduction complète des tensions et qui recouvrent les pulsions d’autodestruction et les pulsions d’agression. Dans l’un de ses tout derniers écrits (1938. L’Abrégé de psychanalyse, Freud formule ainsi cette antagonisme fondamental :

"Le but de l’Eros est d’établir de toujours plus de grandes unités, donc de conserver : c’est la liaison. Le but de l’autre pulsion, au contraire, est de briser les rapports, donc de détruire les choses."

Carla Bruni, chanteuse et témoignage sur la psychanalyse

Elle raconte : " J’ai été complètement hermétique à la psychanalyse. Je ne la connaissais pas. Je pensais n’en avoir aucun besoin. J’ai eu une vie totalement dans l’action, complètement en dehors de la psychanalyse jusqu’à l’âge de 28 ans. J’ai eu une fracture quand mon père est mort et je suis entrée dans la psychanalyse corps et âme. " Mais cette première confrontation n’a pas été des plus positives. " Il y avait comme une indifférence, comme un vague ennui, peut-être de part et d’autre " dit-elle. Heureusement, Carla Bruni a fini par trouver la perle rare. Elle déclare : " La première séance a été incandescente. Cela a quelque chose à voir avec le coeur qui bat. Ce sont deux personnes qui se rencontrent. C’est une rencontre humaine qui a fait, dans mon cas, l’investissement et l’engagement dans la psychanalyse. " Et de poursuivre : " Je n’aime pas être allongée et parler. C’est artificiel pour moi. J’ai l’impression d’être dans une mascarade. Depuis deux ans, je suis en face à face avec mon analyste. Cette situation plus civile m’aide à parler plus librement. " Carla Bruni, documentaire sur France 3, le 7 novembre 2009.