Anche

Anche de la clarinette

Anche de clarinette

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’anche de Clarinette se compose d’une seule lame fixée, dans sa partie inférieure, sur un petit appareil en bois dur ou en métal et qu’on appelle bee. La surface contre laquelle l’anche s’appuie se nomme table. Le bec muni de son anche sert d’embouchure à l’exécutant.

Dans l’anche de clarinette, le côté spongieux du roseau étant celui qu’on applique contre la table, ce côté doit être taillé parfaitement droit et plat. Le côté de l’émail reste bombé et intact jusqu’aux environs de b (fig. 11) ; c’est là que commence le grattage qui consiste à aplatir insensiblement cette partie de l’anche jusqu’à quelque distance de son extrémité supérieure où la languette doit être absolument plate et ne conserver, à peu près, que l’épaisseur d’une feuille de papier. Quant à la silhouette de cette extrémité supérieure a, elle est d’une forme un peu arrondie, en rapport avec celle de la pointe du bec.
La table du bec est plane jusqu’à d (fig. 12) ; à partir de ce point elle s’éloigne quelque peu de l’anche en décrivant une légère courbe (de d à a), et en laissant un petit espace entre elle et l’extrémité de l’anche ; cet espace livre passage au souffle, par le canal creusé dans le bec, et communiquant avec la perce de l’instrument. L’anche ayant été rendue très flexible par le grattage, il suffit d’une légère pression des lèvres pour étendre le contact de la partie supérieure de l’anche avec la partie courbe du bec, régler à volonté la longueur de la partie vibrante de l’anche, et obtenir ainsi des vibrations plus ou moins rapides selon les sons qu’on veut produire.

On assujettissait autrefois l’anche de clarinette sur le bec, par le moyen d’une ficelle, on a substitué à cette ligature un anneau brisé pourvu de deux vis servant à donner le degré de pression voulu pour fixer l’anche sur la table du bec (voir la fig. 12) ; mais M. Triébert a inventé, à cet effet, un bec muni d’un appareil plus précis et plus commode, et qui sera expliqué dans l’article BEC.

Les dimensions de l’anche représentée fig. 11 et 12 sont celles de la clarinette en si bémol qui est la plus usitée.

De tous les instruments à souffle, ceux à anche battante suscitent le plus de difficultés à l’exécutant, car le maniement de l’anche est si délicat que le moindre relâchement ou le moindre effort intempestif des lèvres fait faillir ou crier le son. Mais ces difficultés ne rebutent pas un artiste éminent ; il sait s’en rendre maître et y trouver une source féconde de qualités presque toujours incompatibles avec les moyens faciles. Les instruments dont nous venons de parler ont un timbre particulièrement caractérisé et expressif ; leur son pénétrant, qui est dû aux battements de l’anche, se prête néanmoins aux nuances les plus opposées, et, quelque faiblement qu’on émette le son, quelque doux qu’il puisse être, il conserve quelque chose d’incisif et de vibrant ; ces qualités sont propres surtout à la double languette. De fait, les instruments à anche battante et qui se jouent avec les lèvres, sont, de tous les instruments à vent, ceux qui sont le plus susceptibles d’accent, d’inflexions diverses, de variété et de nuances de son, ainsi que d’expression pathétique.

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