Comment se défaire d'une chanson, une ritournelle qui tourne en boucle dans la tête ?

Comment une chanson devient intrusive ?

C’est une ritournelle qui vous reste dans la tête, rien n’y fait, elle tourne, tourne sans que vous puissiez vous en séparer. Parfois c’est un refrain que vous adorez, ce n’est pas alors la pire des choses. Mais imaginez qu’il s’agisse d’un air que vous trouvez « débile », et cela devient alors une véritable horreur.

Comment une chanson devient intrusive ?

Des chercheurs ont analysé ce problème et fait une enquête afin d’établir une base de données répertoriant les chansons qui parasitent le plus aisément nos cerveaux. 5000 chansons ont été ainsi collationnées.
Il existe des points communs dans les chansons qui ont été citées. D’une manière générale, elles sont élaborées sur des bases simples et une structure répétitive.
La plupart des phénomènes de notre environnement que nous percevons est soumis à une grande variabilité ; c’est le cas par exemple d’une image qui, malgré sa constance, varie sans cesse selon la luminosité, la distance et bien d’autres paramètres qui lui assurent finalement une variabilité au fil du temps.
Ce n’est pas le cas de ces chansons qui sont entendues parfois en boucle et qui peu à peu s’installent du fait de leur simplicité et surtout de leur structure. Le chercheur Tom Stafford dans le Monde précise que selon lui « la similarité de la musique enracine le rythme dans notre esprit ».

Ce phénomène indique aussi que le cerveau ne se contrôle pas aussi bien, que des processus cognitifs sont à l’œuvre en amont même de ce qui transparaît lorsque cette ritournelle réapparaît. Tom Stafford ajoute : « Plutôt que retenir nos rendez-vous de la journée, nos pensées aléatoires ou notre liste de choses à faire, l'oreille interne reste focalisée sur quelques notes de musique ou une phrase de chanson. Une partie de nous, qui devrait seulement faire ce que nous lui demandons de faire, ne nous obéit plus ». La chanson agit alors comme une pensée parasite qui s’insinue et qui reste là présente dans nos cerveaux.

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