Phil Collins est hospitalisé après avoir fait une chute dans sa chambre d'hôtel
Hernie discale paralysante (drop shot)
L'histoire médicale de Phil Collins, « ce pied tombant» fait penser à une hernie discale paralysante (drop shot).
Le mal au dos est fréquent ; lombalgies, lumbagos, sciatiques (dues à la compression et à l'irritation d'une racine nerveuse dans la région du nerf sciatique) sont des affections fréquentes. Dans la très grande majorité des cas, ces affections régressent spontanément en quelques jours ou quelques semaines.
La hernie discale est une saillie d'un disque intervertébral. Celle-ci peut venir en contact d'une racine nerveuse.
Entre chaque vertèbre se trouve un disque intervertébral qui assure le rôle d'amortisseur et donne de la souplesse à la colonne vertébrale. Il est formé en périphérie d'une structure fibreuse et solide (l'annulus fibrosus) qui entoure un noyau gélatineux (nucléus pulposus).
Une hernie peut survenir si les pressions qui agissent sur le disque intervertébral sont trop élevées ou si le dos est sollicité constamment par des mouvements répétitifs, situation que l'on rencontre chez le batteur.
La majorité des hernies discales se situe au bas du dos, mais on peut les retrouver aussi à différents niveaux.
Lorsque la hernie est située dans la région lombaire, elle peut causer des douleurs, des lombalgies, accompagnées ou non d'une douleur dans la jambe le long du nerf sciatique (sciatalgie) ou du nerf crural (cruralgie).
Dans le cas d'une sciatique relative à une hernie discale, dans la mesure où il n'y a pas de déficit, l'indication opératoire ne se pose pas sauf exception.
Il en va autrement lorsqu’un déficit est présent. Dans ce cas, un avis en urgence auprès d'un neurochirurgien est requis. En présence d'une HDL paralysante, une intervention rapide pour décompresser le nerf sciatique se justifier et peut éviter des séquelles durables. Le degré de récupération d'une hernie discale lombaire paralysante est inversement proportionnelle à la sévérité et à la durée du déficit.
Les muscles releveurs du pied et des orteils sont innervés par le nerf sciatique poplité externe dépendant lui-même principalement de la racine L5. La cause la plus fréquente d'un "pied tombant" est la hernie discale L4-L5 paralysante.
La sciatique paralysante provoque une paralysie dite périphérique (flasque) des muscles releveurs du pied. Il s’agit d’une perte de contrôle moteur des muscles releveurs du pied. La sciatique paralysante atteint aussi les muscles fibulaires péroniers latéraux qui contrôlent le pied dans ses mouvements latéraux (contrôle anti-entorse) : le pied paralysé tombe en regardant vers le sol et n’a plus la capacité de se maintenir hors contrôle volontaire et attentif.
En fonction de la racine atteinte, la marche sur les talons pour la racine L5, ou sur la pointe des pieds pour la racine S1, est déficitaire.
En cas de symptômes déficitaires, un scanner ou une IRM lombaire est nécessaire pour localiser l'atteinte et envisager une prise en charge chirurgicale.
Son diagnostic et son traitement chirurgical constituent une urgence chirurgicale.
A noter qu'un pied tombant peut être causé par d'autres étiologies, par exemple atteinte traumatique, mono-neuropathie diabétique, développement d'un schwannome ou neurofibrome, envahissement par un kyste synovial.
Les ennuis de santé répétés et invalidants de Phil Collins l'avaient amené à arrêter sa carrière. « Mais grâce aux fans, à ma famille et aux soutiens de certains artistes extraordinaires, j'ai redécouvert ma passion pour la musique et pour la performance scénique. Il était temps de recommencer et je suis excité. Je me sens tout simplement bien ».
Médecine des arts mène une réflexion sur le vieillissement des artistes et particulièrement les musiciens dans les musiques actuelles. Comment accompagner les artistes lors des tournées et dans les autres situations professionnelles ? Comment les aider à prolonger leur carrière dans des conditions optimales ? Pour faire face aux situations scéniques, nous avons mis en place « Médecine des arts en scène » dont le but est d'intervenir dans les phases de pratique sur les sites où s'effectuent les prestations : festivals, salles de concert, studios, etc.
Notes médicales 9 juin 2017
Rédacteur Docteur Arcier pour Médecine des arts®
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