L’en-dehors en danse, physiopathologie et prévention

Risques de troubles musculo-squelettiques en relation de l’en-dehors en danse

Il existe peu d’études quantitatives sur les conséquences de l’en-dehors sur la santé du danseur et de la danseuse et plus particulièrement sur l’identification des lésions les plus typiques associées aux compensations utilisées pour augmenter l’amplitude de l’en-dehors. Les connaissances médicales sont fondées plus volontiers sur des critères qualitatifs, d’observation et les lésions les plus fréquemment décrites sont retrouvées aux articulations tibio-fémorales et patello-fémorales, moins fréquemment au niveau des jambes et des pieds. Ces lésions spécifiquement en rapport avec la tendance à développer de manière répétée une rotation excessive de l’articulation tibio-fémorale impliquent le ligament collatéral médial, des lésions méniscales médiales, des douleurs patello-fémorales [2] [3] [4] [5]
« Lorsque l’augmentation de l’amplitude de l’en-dehors se fait également au niveau du pied, ce qui est également fréquent chez le danseur et la danseuse, par une pronation excessive des pieds, ces auteurs observent également des lésions telles que les tendinites d’Achille, tendinite du fléchisseur du gros orteil, tendinite du tibial postérieur, fasciite plantaire, hallux valgus, fracture de stress métatarsienne.
Lorsque l’augmentation de l’amplitude de l’en-dehors est associée avec une inclinaison antérieure excessive pelvienne, on observe des douleurs lombaires. » [6]

Ne pas rechercher un en-dehors parfait dans des conditions de compensations excessives

Limiter le risque lésionnel, c’est en premier lieu pour les danseurs ou danseuses qui ne peuvent obtenir un « en-dehors » parfait ou pour ceux qui sont dans une phase d’apprentissage de se satisfaire de l’amplitude disponible sans utiliser des compensations excessives au niveau des articulations sous-jacentes de la hanche.
La prévention du risque, c’est également rappeler au danseur (se) qui ne peut réaliser l’en-dehors parfait de rester dans les limites de l’en-dehors physiologique.
 
« Les trois critères [7] qualitatifs pour réaliser un en-dehors physiologique et éviter des compensations indésirables sont :

  •   Garder le centre du genou sur la ligne médiane du pied afin de limiter la rotation excessive tibiale.
  •   Garder un poids également réparti sur les deux pieds afin de limiter la contrainte de l’en-dehors dans une des deux extrémités inférieures par rapport à l’autre, notamment dans les 3e, 4e, 5e positions
  •   Garder un poids également réparti sur le calcanéum, la tête du premier métatarsien et la tête du Ve métatarsien afin de limiter la pronation des pieds. » [8]
  • La difficulté est d’identifier ces compensations indésirables et ainsi pouvoir éviter les lésions induites. C’est d’autant plus important sur le plan préventif que le danseur a l’ambition et le désir de mener une pratique de haut niveau.
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