Hématome sous-dural et headbanging (musique heavy-metal)
Hématome sous-dural, Keith Richards, Charlotte Gainsbourg
L’hématome sous-dural est un hématome cérébral qui se situe entre la dure-mère et l’arachnoïde.
Le cerveau est enveloppé de membranes protectrices, les méninges. On retrouve la dure-mère qui est la membrane la plus externe et qui protège le cerveau, l’arachnoïde qui est la méninge située au centre, et qui tapisse la face interne de la dure-mère et la pie-mère qui tapisse la surface du cerveau en épousant étroitement les replis, scissures et circonvolutions du cerveau.
Le plus souvent, l’hématome sous-dural est traumatique ; le choc a pu être léger, parfois même le patient en a perdu le souvenir, tant il était anodin. Ces hématomes peuvent se constituer rapidement, mais aussi se constituer lentement.
Le scanner cérébral permet d’identifier l’hématome et une solution chirurgicale peut être envisagée comme cela a été le cas pour ce patient victime de headbanging.
Les hématomes sous-duraux sont relativement fréquents. Il y a quelques années, un hématome sous-dural était survenu chez Keith Richards suite à sa chute d’un cocotier et un accident de jet-ski dans une île privée de l’archipel des Fidji en avril 2007. Hospitalisé en Nouvelle-Zélande, il a subi une série de scanners de la tête qui ont permis d’établir le diagnostic et de prendre les décisions chirurgicales qui s’imposaient.
Charlotte Gainsbourg avait également eu une telle lésion l’été 2007, en relation avec un accident de ski nautique anodin. Six semaines plus tard, elle avait présenté des « maux de tête pendant sept jours d’affilée ». De retour à Paris son médecin lui avait prescrit une IRM qui avait mis en évidence un hématome sous-dural. Cette expérience avait débouché sur la création d’un album et d’une chanson, IRM, qui rappelait le bruit qu’émet l’appareil et qui est entendu par le patient.
“J’ai passé une IRM, on a constaté que mon cerveau avait été poussé contre un côté et que ma tête était gorgée de sang, explique-t-elle d’un ton légèrement hébété. Le médecin était sidéré. Il m’a dit que j’aurais dû être morte ou paralysée.” Elle a été hospitalisée d’urgence. L’opération s’est bien passée (“en gros, cela a consisté à me percer un trou dans la tête”). Elle a commencé par faire écouter au musicien Beck l’enregistrement audio d’une IRM qu’elle avait trouvé sur Internet : “Pour moi, c’était le son du délire”, explique-t-elle, partant d’un bref rire nerveux qui revient à chaque fois qu’elle aborde un sujet intime. “Ça été ma première contribution, le son le plus intime et personnel qu’on puisse imaginer.”
Parmi les premières paroles que Beck avait écrites pour l’album, on trouve la phrase “drill my head full of holes” [“perce-moi plein de trous dans la tête”], qu’il a composé avant de connaître l’histoire de son accident. “Il s’est excusé par la suite, sourit-elle, mais j’y ai vu une sorte de signe.” (Courrier international juillet 2011)
Rédacteur Docteur Arcier, président fondateur de Médecine des arts®
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