Facteurs de risque et mécanisme de la pathologie chez le musicien

Un instrument standardisé : danger du mauvais positionnement

La pratique d’un instrument oblige à maintenir une position qui, dans beaucoup de cas, n’est pas naturelle, voire même inconfortable. Les problèmes pouvant survenir sont favorisés par la forme des instruments, qui est standardisée et donc parfois inadaptée à la morphologie du musicien. Le danger est alors d’adapter son corps à l’instrument et non pas l’instrument à son corps – ce qui se passe, hélas, dans la plupart des cas. Face à une difficulté, le débutant aura plus tendance à chercher le moyen le plus direct, le plus facile, le plus confortable pour y remédier. C’est dans ce contexte qu’apparaissent les défauts.

La pratique d’un instrument fait appel au corps tout entier et implique souvent une asymétrie dans la posture. Le moindre mouvement entraîne des réactions musculaires en chaîne. Par exemple, si un violoniste joue en pressant le menton dans la mentonnière, l’épaule réagira en se haussant. L’articulation du bras se bloque et se raidit, et il peut en découler des douleurs au cou, au dos ou dans le bras. Si un pianiste est avachi ou que son siège n’est pas à la hauteur adéquate, ses coudes seront trop bas, ses poignets devront alors compenser par une flexion palmaire qui modifiera tout le doigté. Il en découlera des compensations en cascade.

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