Arthrose de la hanche chez le danseur et la danseuse
Comment se manifeste la coxarthrose ?
La douleur
C’est en général le symptôme majeur. Cette douleur est localisée aux plis de l’aine (inguinale) irradiant sur le devant de la cuisse, mais également parfois à l’arrière de la cuisse. Il s’agit d’une douleur d’horaire mécanique (c’est-à-dire qu’elle apparaît lorsque l’articulation est en charge ou en activité), calmée par le repos, avec parfois réveil nocturne mais uniquement lors de changement de position. S’il existe un dérouillage matinal (difficulté à la mobilisation au lever du lit, il est bref, de moins de 15 min. La douleur est d’apparition plutôt progressive à l’effort, calmée par le repos.
La localisation de la douleur peut être parfois plus atypique, au genou ou simplement sur la cuisse, évoquant une névralgie (cruralgie). Toute douleur du genou chez un danseur ou une danseuse impose également un examen minutieux de la hanche.
Cette douleur chez le danseur et la danseuse apparaît entre 25 et 65 ans, sans corrélation avec le sexe ou le côté dominant. Elle semble déclenchée par les mouvements d’abduction – rotation externe (battements et développés, en seconde), les grands arrondis, les sauts et les appuis monopodaux prolongés.
La raideur articulaire, le retentissement fonctionnel chez le danseur et la danseuse
D’après l’étude du Docteur Thiescé, le retentissement est variable selon l’évolution de l’affection. L’indice fonctionnel de Lequesne [Lequesne M., la coxarthrose, revue du prat, 24, 1974] permet d’évaluer le trouble.
- chez les sujets non opérés, la durée d’évolution de la maladie est de 5 ans ; l’indice de Lequesne moyen est de 10, avec une progression annuelle de cet indice de 1,8.
- Chez le sujet opéré, l’indice moyen estimé avant l’intervention est de 16,6 (minimum 10, maximum 19).
La raideur articulaire semble secondaire par rapport à la douleur. Étudiée sur quinze sujets, aucune limitation n’est constatée sur onze d’entre eux. Sur ces 11, huit ont pourtant été opérés avec un indice de Lequesne à 13,5. Les amplitudes limitées sont principalement la rotation interne et l’extension.
Quels sont les éléments cliniques à rechercher ?
Sur le plan clinique, on va rechercher une limitation des amplitudes articulaires. Ces amplitudes doivent être recherchées sur les deux hanches, afin de comparer les résultats. Les premiers mouvements limités sont la rotation interne et l’abduction, alors que la flexion est souvent longtemps conservée lors de l’évolution de la maladie.
Valeurs normales des amplitudes articulaires |
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Flexion = 130° |
Abduction = 30° |
Rotation externe = 60° |
Rotation interne = 40° |
Hyperextension = 30° |
L’examen recherchera une amyotrophie, notamment une amyotrophie du moyen fessier par défaut d’utilisation, bien caractérisée par la manoeuvre d’abduction contrariée, et surtout par la recherche du signe de Trenlenbourg à la marche. Mais ce signe chez le danseur du fait de son entraînement ne sera que rarement remarqué.
L’examen clinique permet donc d’affirmer l’existence d’une pathologie coxofémorale, sans préjuger de la nature de la maladie articulaire. Le diagnostic de coxarthrose sera assuré par les radiographies. » Kuntz rhumato
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