Anorexie mentale et danse. Chapitre 1

Prévention de l'anorexie de la danseuse

L'anorexie de la danseuse devrait être considérée dans le cadre spécifique de sa pratique artistique

Les résultats sont néanmoins disparates, les questionnaires utilisées sont souvent différents, les critères d’inclusion du diagnostic variables également. Par ailleurs, le déni de la maladie fait que le trouble n’est pas toujours bien identifié sur la base d’un questionnaire. Certaines études différencient mal les critères de diagnostic avec une difficulté de distinguer l’anorexie mentale proprement dite sur la base de l’ensemble de ces critères, de troubles alimentaires qui ne reposent que sur certains de ces critères, de désordres alimentaires plus fréquents encore.

La comparaison d’une population de jeunes danseuses classiques avec une population d’étudiantes concernant le comportement alimentaire, la perte de poids et les caractéristiques anthropomorphiques permet de mettre en évidence que les danseuses classiques ont plus de préoccupations pour la nourriture et leur poids que les étudiantes. « L’utilisation de laxatifs et la présence de troubles du comportement alimentaires sont plus importantes chez les danseuses classiques. Les résultats mettent également en évidence que 2/3 des danseuses et des étudiantes ont une stratégie pour contrôler leur poids : tandis que les danseuses ne mangent pas entre les repas, les étudiantes font de l’exercice ».

La spécificité des milieux socio-professionnels proprement dits, la performance des sujets ne sont pas mis en corrélation avec les modes alimentaires avec une vision suffisamment spécifique et « compréhensive » (rechercher le sens et l’impact réel sur la santé globale du sujet et sa dynamique psychologique). Ainsi il est vraisemblable comme la notion d’Anorexie Athletica, que l’Anorexia Artistica© (Anorexie Artistique) devrait être repensée dans le cadre spécifique de cette pratique et de ces exigences pour mieux adapter le suivi et la prévention de ce trouble.
- Suivre les élèves de manière systématique, avec un accompagnement pluridisciplinaire et une information sur la santé de manière théorique et pratique (pour les élèves, les enseignements et les fonctionnels des institutions de la danse,
- dépister précocement selon un gradient les différentes typologies de TCA (des perturbations alimentaires simples, au TCA avéré, à l’anorexie mentale), en dépistant sérieusement les anorexies mentales des troubles qui ne le sont pas et recontextualiser la problématique alimentaire vis-à-vis de la pratique elle-même.
- Continuer les études dans ce domaine afin de mieux définir les troubles, et les facteurs de risques réels en tenant compte de la spécificité de la danse.

Et bien évidemment être aussi exigeant pour dépister et prévenir les anorexies mentales qui peuvent survenir au sein des activités telles que la danse.
Tout cela demande une attention sur la santé plus précise, plus adaptée, plus performante et continue.

Rédacteur Docteur A.Arcier président fondateur de Médecine des arts®
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Bibliographie

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