Violon, l'éloge de l'erreur dans l'art du luthier
La forme des ouïes du violon
Les violons les plus remarquables ont été conçus dans les ateliers italiens d’Amati, Stradivarius, Guarneri des XVIIe et XVIIIe siècles. Cette période représente l’âge d’or de la lutherie.
L’analyse des instruments à cordes au cours des siècles montre que la forme des ouïes des instruments à cordes du Xe au XVIIIe siècle a évolué de manière manifeste, du simple cercle à des espaces évidés allongés en forme de f.
Une équipe d’acousticiens a étudié les dessins techniques de violons de Crémone et les ouvrages de l’époque, puis analysé avec les techniques de rayons X et tomodensitimétriques ces instruments. Ils ont comparé les diverses caractéristiques de ces instruments et leur qualité acoustique.
Ces chercheurs ont mis en évidence qu’un élément clé sur le plan acoustique est la forme et la longueur des ouïes et notamment la forme de f allongée.
L’hypothèse avancée était que plus ces espaces étaient allongées, plus le son produit pourrait être plus puissant.
La forme de ces ouïes, allongées, prend finalement peu de place sur l’instrument tout en produisant un son plein, ce qui est un principe d’économie et d’efficacité sur le plan de l’énergie sonore, si on le compare aux ancêtres du violon, lyres, rebecs, violons médiévaux.
L’épaisseur de la plaque arrière du violon contribue également à la puissance acoustique. Les violons sont sculptés à partir de bois relativement élastique. Lorsque l’instrument produit le son, le corps du violon répond aux vibrations de l’air, se contractant et se dilatant minutieusement. Une plaque arrière (le fond du violon) plus épaisse amplifierait le son du violon.
Commentaires
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ICARRE A. 24/02/15 - 11h05
Comment un accident devient un facteur d'innovation
Dizzie Gillespie était un trompettiste d'exception. Son image est connue, avec ses joues en forme de poisson de lune due à la faiblesse des muscles buccinateurs, et avec la forme si particulière de sa trompette. Le pavillon orienté vers le haut avec un angle de 45° est la forme qu'il adopte en 1952 pour sa trompette. Un accident malencontreux en était la cause, Dizzie Gillespie avait posé sa trompette sur une chaise lors d'une pause. Quelqu'un s'était assis dessus, et lorsque Dizzie reprend le jeu, il constate les dégâts et dans le même temps remarque un son original qui lui plaît, il adoptera la forme de cette trompette coudée définitivement. Une erreur, un accident qui permet de développer un effet sonore intéressant et original pour Dizzie Gillespie.
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Santé du violoniste Revue Médecine des arts N°43
