Os iliaque ou os coxal. Anatomie artistique. Leçon 40
Faces de l’os iliaque ou os coxal
Squelette de la hanche
La hanche ou ceinture pelvienne rattache le membre inférieur au tronc. Elle comprend un seul os, l’os iliaque ou os coxal. Les os iliaques, réunis en avant par la symphyse pubienne circonscrivent avec le sacrum et le coccyx une enceinte osseuse, le bassin, région anatomique importante avant tout au point de vue de l’accouchement.
Os iliaque, ou os coxal
De coxa, hanche, occupe les parties latérale et antérieure du bassin. C’est le plus volumineux de tous les os larges du squelette.
Os iliaque, ou os coxal
De coxa, hanche, occupe les parties latérale et antérieure du bassin. C’est le plus volumineux de tous les os larges du squelette.
L’os iliaque est un os plat, de forme tourmentée, que l’on a comparé aux ailes d’un moulin à vent, à une hélice, etc. On peut distinguer à cet os trois segments :
- 1.Un segment moyen, épais, étroit et creusé d’une cavité articulaire, la cavité cotyloïde
- 2.Un segment supérieur aplati et très large, appelé aile iliaque ou ilion ;
- 3.Un segment inférieur formant la bordure ou le cadre d’un large orifice, le trou ischio-pubien, improprement appelé trou obturateur ; la moitié antérieure de ce cadre osseux est formée par le pubis, la moitié postérieure est appelée ischion.
L’ilion, le pubis et l’ischion proviennent, de trois points d’ossification distincts, qui s’étendent tous trous jusqu’au centre de la cavité cotyloïde. Nous décrirons à l’os coxal deux faces, quatre bords et quatre angles.
Les Faces de l’os iliaque ou os coxal.
Des deux faces, l’une est externe, l’autre interne.
I. Face externe de l’os coxal
Elle peut être divisée en trois parties qui sont, de haut en bas, la fosse iliaque externe, la cavité cotyloïde et le trou ischio-pubien avec sa bordure osseuse.
1) Fosse iliaque externe
Destinée à l’insertion supérieure des muscles fessiers, la fosse iliaque externe ne mérite vraiment ce nom de fosse qu’à sa partie moyenne. C’est une surface triangulaire, ondulée, convexe en avant et en arrière, concave dans sa partie moyenne. Elle est parcourue par deux lignes rugueuses courbes, les lignes semi-circulaires. De ce deux lignes, l’une est antérieure, l’autre postérieure.
La ligne demi-circulaire antérieure, concave en bas et en avant, part du voisinage de l’angle antéro-supérieur de l’os et se termine sur le bord postérieur, à la partie moyenne du vord supérieur de la grande échancrure sciatique.
La ligne demi-circulaire postérieure, légèrement concave en avant, presque verticale, se détache du bord supérieur de l’os à l’union de son quart postérieur avec ses trois quarts antérieurs et se termine sur le bord supérieur de la grande échancrure sciatique, un peu en arrière de la précédente.
Les deux lignes courbes divisent la fosse iliaque externe en trois segments : le segment postérieur donne attache au muscle grand fessier ; le segment moyen, au moyen fessier ; le segment antéro-inférieur, au petit fessier. On trouve au voisinage de la ligne demi-circulaire antérieur, soit au niveau, soit un peu en avant ou en arrière de cette ligne, l’un des trous nourriciers principaux de l’os.
La partie inférieure de la fosse iliaque externe est creusée, immédiatement au-dessus du rebord de la cavité cotyloïde, d’une gouttière sus-cotyloïdienne, rugueuse, criblée de trous vasculaires, large et peu profonde, concentrique au rebord cotyloïdien. Cette gouttière répond au tendon réfléchi du droit antérieur, qui s’attache à l’extrémité postérieure rugueuse de la gouttière.
La lèvre supérieure de la gouttière sus-cotyloïdienne limite en bas l’insertion du petit fessier. Elle est souvent désignée, depuis Gegenbaur, sous le nom de ligne fessière ou demi-circulaire inférieure.
2) Cavité cotyloïde (cotyle ou acetabulum)
Cette cavité est destinée à recevoir la tête du fémur, présente à cet effet la forme d’un sphéroïde creux.
La cavité cotyloïde est limitée par un rebord saillant, le sourcil cotyloïdien. Le sourcil cotyloïdien présente trois échancrures. Ces échancrures répondent aux points de jonction des trois pièces osseuses, ilion, pubis et ischion, qui constituent l’os coxal.
L’échancrure antérieure ou ilio-pubienne et l’échancrure postérieure ou ischio-ischiatique sont de simples dépressions souvent peu visibles. L’échancrure inférieure ou ischio-pubienne est au contraire large et très profonde.
On remarque à l’extrémité antérieure du sourcil cotyloïdien, en regard de l’extrémité antérieure de la surface articulaire, un léger renflement qui surplombe l’échancrure ischio-pubienne. A cette saillie, appelée tubercule précotyloïdien, s’attachent des faisceaux de la bandelette sous-pubienne.
La cavité cotyloïde présente deux parties distinctes : l’une, centrale, de forme quadrilatère, déprimée, rugueuse, non articulaire, appelée arrière-fond de la cavité cotyloïde, est en continuité en bas avec l’échancrure ischio-pubienne ; l’autre, périphérique, lisse, articulaire a la forme d’un croissant dont les deux extrémités ou cornes limitent en avant et en arrière l’échancrure ischio-pubienne. L’extrémité postérieure surplombe au contraire celle-ci ; elle en est séparée par un mur de soutènement déprimé en gouttière.
3) Trou ischio-pubien
C’est un large orifice ovalaire chez l’homme, irrégulièrement triangulaire chez la femme, situé au-dessous de la cavité cotyloïde en haut, par le pubis en avant et par l’ischion en arrière.
- a. Le pubis comprend trois parties
- 1.Un segment allongé, horizontal, placé au-dessus du trou ischio-pubien et qui se détache de la cavité cotyloïde en avant de l’échancrure ischio-pubienne ; c’est la branche horizontale du pubis ou corps du pubis :
- 2.Une lame épaisse, quadrilatère, aplatie d’avant en arrière, située en avant du trou ischio-pubien ; nous la désignerons sous le nom de lame quadrilatère du pubis ;
- 3.Un segment allongé, situé au-dessous et en arrière de la lame quadrilatère, c’est la branche descendante du pubis.
- La face externe de ces trois parties du pubis donne insertion aux muscles adducteurs de la cuisse, au droit interne et à l’obturateur externe.
- b. L’ischion est formé de deux colonnes osseuses qui sont les branches descendantes et ascendantes de l’ischion .
- La branche descendante de l’ischion est verticale. Elle se sépare de la région cotyloïdienne en arrière de l’échancrure uschio-pubienne ; l’extrémité supérieure de la branche descendante forme avec la partie correspondante du sourcil cotyloïdien une dépression antéro-postérieure appelée gouttière sous-cotyloïdienne.
- La branche ascendante de l’ischion se porte en avant, en dedans et en haut, s’unit à la branche descendante du pubis.
Les deux branches de l’ischion se réunissent suivant un angle voisin de l’angle droit. A leur jonction, l’ischion présente un gros renflement, la tubérosité de l’ischion. La face externe des branches de l’ischion et de la tubérosité ischiatique donne insertion aux muscles grand adducteur de la cuisse, carré crural et obturateur externe.
- c. Le trou ischio-pubien, ainsi encadré par le pubis et l’ischion, est limité par un bord aigu.
Celui-ci est interrompu au-dessous de la branche horizontale du pubis, par une gouttière oblique en dedans et en avant, la gouttière sous-pubienne. Des deux lèvres de la gouttière, l’une antérieure, se continue en arrière avec le bord supérieur du trou ischio-pubien et se prolonge en dedans sur la branche horizontale du pubis jusqu’à l’épine ; l’autre, postérieure, fait suite au bord antérieur du trou ischio-pubien en dedans sur la face interne de l’os.
On remarque sur le pourtour du trou ischio-pubien deux saillies déterminées par l’insertion de la membrane obturatrice et des muscles obturateur ou ischio-pubien postérieur ; l’autre, appelée tubercule obturateur ou ischio-pubien antérieur, est en relief sur la branche descendante du pubis.
II. Face interne de l'os coxal
Cette face est divisée en deux parties par une crête, courbe, oblique en bas et en avant, appelée ligne innominée ou crête supérieure. La crête du détroit supérieur est mousse au milieu, saillante à ses deux extrémités surtout à son extrémité antérieure où elle dessine une arête vive, appelée crête pectinéale.
Au-dessus de la ligne innominée, on observe une surface large, lisse, concave, triangulaire, la fosse iliaque interne. Cette fosse regarde en dedans, en avant et en haut. Elle présente à sa partie postérieure un des trous nourriciers principaux de l’os. Sa surface, à peu près lisse, donne insertion au muscle iliaque.
En arrière de la fosse iliaque interne se trouve une surface irrégulière comprenant deux parties : l’une, inférieure, articulaire, est la facette articulaire de l’os coxal, qui correspond à une surface semblable du sacrum ; l’autre, supérieure, rugueuse et irrégulière, située au-dessus et en arrière de la facette auriculaire, est la tubérosité iliaque dont les rugosités donnent insertion aux ligaments de l’articulation sacro-iliaque. La partie moyenne de la tubérosité est occupée par une saillie large, la pyramide. Il existe souvent le long du bord inférieur de la facette auriculaire une gouttière étroite et peu profonde, appelée sillon auriculaire ; ce sillon est déterminé par les insertions du ligament sacro-iliaque antérieur.
Au-dessous de la ligne innominée, on remarque :
- 1° en avant, le trou ischio-pubien
- 2° à la partie antéro-supérieure de cet orifice, l’entrée de la gouttière sous-pubienne ;
- 3° en arrière et au-dessus du trou ischio-pubien, une surface quadrilatère, lisse, qui répond au fond de la cavité cotyloïde et donne insertion au muscle obturatrice interne ; la partie moyenne de cette surface quadrilatère, saillante, fait partie du détroit moyen de la cavité pelvienne.