Organisation du suivi médical des enfants-artistes
Une organisation de la santé hétérogène
Les enfants participent à la vie artistique dans des organisations variées, comme élèves dans les écoles, conservatoires de musique, cirque, théâtre etc, comme intervenants non rémunérés dans le cadre le plus souvent associatif mais toujours dans le chant choral, la musique, la danse ; ils interviennent également régulièrement en étant rémunérés dans des spectacles vivants, ou dans le cinéma, des événements artistiques divers comme enfants et artistes à part entière.
Les conditions de la pratique dans ce contexte n’est pas toujours facile pour l’enfant ; les conséquences sur l’évolution de la santé de l’enfant sont difficiles à mesurer à terme. Ainsi d’après le site "public" l’enfant qui jouait Anakin sur Star Wars explique dans un interview qu’il a vécu l’enfer à cause du film ! " Combien de petits garçons ont révé d’être un chevalier Jedi, suivant les pas d’Obiwan Kenobi et faisant la course sur Tatooine contre des extraterrestres belliqueux. Seul Jake Lloyd a vécu ce rêve, celui d’incarner Anakin Skywalker enfant, dans la saga Star Wars. Il était d’ailleurs le héros de Star Wars Episode 1 : la menace fantôme, récemment ressorti en 3D sur nos écrans. Mais depuis ce film, qui a vu Jake ? Personne ! Aujourd’hui le garçon a 22 ans et il s’est juré de ne plus jamais faire de cinéma ! Son enfance est devenue un cauchemar quand à 8 ans il est devenu star grâce au film. Il déclare : "Les autres enfants étaient vraiment méchants envers moi. Ils faisaient le bruit des sabres laser à chaque fois qu’ils me voyaient. C’était complètement fou." Et la popularité de la saga était telle qu’à 8 ans il lui arrivait de donner 60 interviews dans la même journée ! C’est donc ça le côté obscur du succès…"
Une organisation de la santé des artistes encore hétérogène
La santé des enfants dans le spectacle est très peu étudiée sur le plan médical et épidémiologique. La gestion et le suivi médical des enfants est organisée de manière variable, répondant à des critères législatifs hétérogènes, puisque certains dépendent du CMB, centre de santé au travail spécifiquement dédié aux intermittents du spectacle, d’autres comme le cirque sont suivis par un service de main d’œuvre, d’autres encore bénéficient d’une prise en charge au sein de l’organisation qui les gère, par exemple pour l’Opéra de Paris, ou ont un suivi à géométrie variable comme les enfants mannequins.
Cette hétérogénéité et dispersion de l’organisation de la santé des enfants-artistes n’est pas ce qui assure la meilleure efficacité d’un suivi, notamment sur le plan épidémiologique et de la professionnalisation de ce suivi. Le CMB s’est particulièrement investi sur la santé des enfants qui travaillent, notamment dans l’industrie du cinéma et fait un travail de fond dans ce secteur et est actuellement le seul organisme en capacité d’apporter des études spécifiques dans ce champ en France.