Trouble de la voix chantée, erreurs pédagogiques

6. Déformation du timbre
Les sonorités trop graves ou trop claires, la gutturalité, le nasonnement, le nasillement, sont dus à des dysfonctions phoniques.

7. Mouvements d’accompagnement
Lors de certaines recherches fautives de timbre ou d’articulation, les muscles coordonnant les dimensions des cavités de résonance, et appartenant au voile du palais, au maxillaire inférieur, à la langue, au pharynx, et au cou sont hypercontractés isolément ou par groupes. Leur raideur prouve l’effort et perturbe l’ensemble du système phonique.

8.Influences latentes
Il apparaît bien à qui analyse l’émission vocale que, le plus souvent, on parle ou l’on chante comme on peut et non comme on veut. Tout être humain est, en effet, sujet à de multiples influences dont il n’a que peu conscience, qu’il s’agisse de perturbations extérieures, climatiques, atmosphériques, cosmiques ou de modification intérieures : équilibre neuropsychique.
Aussi la dextérité musculaire, quoique fixée par l’habitude, est susceptible de se modifier sans qu’on en ait vraiment conscience, tout au moins au début.

9. Stress
La pédagogie doit s’adapter à l’élève et ne pas induire un stress inutile supplémentaire. L’enseignant devra prendre en compte son propre stress afin de favoriser chez l’élève un ressenti favorable aux apprentissages. Le stress est entre autres un facteur de tension sur le plan musculaire, de contractions qui ne peuvent avoir qu’un effet défavorable sur les cordes vocales, la respiration et l’utilisation des résonateurs.

10. Défaut ou non préparation de la gestion émotionnelle de la scène
Les émotions font partie intégrante de la pratique scénique ; aussi l’élève devra être préparé sur le plan émotionnel. Ainsi il devra gérer

• premièrement, ses propres émotions dont le trac (anxiété de performance) ;
• deuxièmement, les émotions qu’il doit interpréter en relation d’un rôle, d’un répertoire ;
• troisièmement, les émotions vis-à-vis de l’environnement scénique tel que ses partenaires, le chef d’orchestre, le retour sonore, etc.
• quatrièmement enfin, au-delà de cette gestion de ses propres émotions, la perception que l’on peut ressentir de l’ambiance de la salle, du retour émotionnel du public permet comme sur le plan individuel de se placer en empathie avec le public afin de s’adapter à un public plus délicat, plus difficile, plus sensible, etc.

Un défaut de préparation risque de mettre à mal le travail sur scène et avoir des conséquences sur la sphère vocale. Les aléas qui ne manquent pas de survenir sur scène auront d’autant moins d’impact que l’on sera bien préparé. Les stratégies vocales seront d’autant plus sûres et confortables ; à l’inverse, celles-ci peuvent générer des efforts supplémentaires qui vont mettre à mal la voix du chanteur ou de l’acteur.

En définitive, nous voyons que les troubles neuro-musculaires de la voix peuvent être rapportés à un grand nombre d’affections qu’il importe toujours de reconnaître, parce que la guérison d’une maladie de la voix dépend avant tout du traitement de sa cause.
D’après Tarneaud

Rédacteur. Docteur Arcier, président fondateur de Médecine des arts®
Médecine des arts est une marque déposée. Copyright médecine des arts©

Médecine des Arts®    
  715 chemin du quart 82000 F-Montauban
  Tél. 05 63 20 08 09 Fax. 05 63 91 28 11
  E-mail : mda@medecine-des-arts.com
  site web : www.medecine-des-arts.com