Sphénoïde. Anatomie artistique Leçon 10
Fente sphénoïdale et processus ptérygoïdes
La fissure orbitaire supérieure (fente sphénoïdale)
C’est l’espace compris entre la petite aile et la grande aile ; elle fait communiquer la fosse crânienne moyenne et l’orbite. Sa partie médiale, large, répond au fond de l’orbite ; sa partie latérale, étroite, sépare le plafond de l’orbite de sa face latérale.
Elle livre passage à de nombreux éléments dont les nerfs oculomoteur, abducens, trochléaire, nasal, frontal et lacrymal, les veines ophtalmiques. La limite entre la partie médiale large et la partie latérale étroite de la fente sphénoïdale est marquée par une petite saillie du bord inférieur de la fente.
Les processus ptérygoïdes
Les processus ptérygoïdes prennent leur origine sur la face inférieure du corps de l’os et des grandes ailes du sphénoïde par deux racines. Chaque processus ptérygoïde naît par deux racines : l’une médiale qui est implantée sur la partie inférieure du corps du sphénoïde, l’autre latérale implantée sur la face inférieure de la grande aile. D’abord séparées l’une de l’autre, ces deux racines se réunissent et circonscrivent un canal antéro-postérieur, le canal ptérygoïdien (canal vidien), qui livre passage aux vaisseaux et nerfs du canal ptérygoïdien (qui fait suite au nerf grand pétreux, branche du nerf facial).
Au-dessous de ce canal, chaque racine se prolonge sous la forme de deux lamelles minces unies entre elles sur les deux tiers supérieurs de leur hauteur. On distingue ainsi la lame médiale et la lame latérale qui forment entre elles un angle ouvert en arrière et latéralement : la fosse ptérygoïdienne.
La lame médiale ou interne
Elle est située dans un plan sagittal. La lame médiale constitue une partie de la paroi latérale de la cavité nasale.
Dans la partie supérieure de sa face médiale prend origine une lamelle osseuse, le processus vaginal du ptérygoïde. Il se porte en dedans près de la face inférieure du corps du sphénoïde. Il se termine par un bord qui limite un sillon profond avec la partie correspondante de la face inférieure du corps du sphénoïde. L’aile du vomer vient s’encastrer dans cet espace étroit et le transforme en canal voméro-vaginal (ou sillon voméro-vaginal). Dans la portion supérieure du bord postérieur de cette lame médiale existe une gouttière verticale, la fosse scaphoïde où s’insère le muscle tenseur du voile du palais (le muscle péristaphylin exerne).
En haut encore, sur ce bord externe, une encoche pour le passage de la trompe d’Eustache et en bas un prolongement, l’hamulus ptérygoïdien (ou crochet).
Ce bord externe présente encore, en haut, une encoche pour le passage de la trompe d’Eustache) et en bas un prolongement, l’hamulus ptérygoïdien (ou crochet), dirigé en arrière, sur lequel se réfléchit le muscle du voile du palais ((m. peristaphylin externe)
La lame latérale ou externe
Elle est plus large que la lame médiale a laquelle elle est soudée par sa partie supérieure de son bord antérieur. Sa face latérale donne insertion aux faisceaux supérieur et inférieur du muscle ptérygoïdien latérale qui s’insèrent sur la face latérale de cette lame.
A la partie haute du bord postérieur de la lame latérale, le processus-épineux(épine de Civinini) où s’insère une des extrémités du ligament ptérygo-épineux.
Les deux lames, ouvertes en arrière et latéralement, constituent la fosse ptéygoïde et donnent insertion au muscle ptérygoïdien médial.
Sur la partie inférieure, ces lames s’ouvrent à nouveau l’une par rapport à l’autre en limitant une échancrure triangulaire, l’incisure ptérygoïdiennecomblée par le processus pyramidal (apophyse pyramidale) de l’os palatin.