Musique cubaine et afro-cubaine. Classification des Instruments de musique. Chapitre 6
Idiophones spécifiques à Cuba
Dans cette catégorie on trouve des instruments plus petits, qui se jouent principalement debout, du fait de la nécessité de suivre physiquement le rythme.
Au minimum le musicien se déplace d’un pied sur l’autre, parfois il suit la musique en dansant, d’où l’expression « no se puede tocar sin bailar » (on ne peut jouer sans danser). L’utilisation des petites percussions comporte des gestes répétés, un effort statique de maintien de l’instrument et parfois un angle d’amplitude articulaire des doigts important.
• maracas (au départ faites d’enveloppes en peau ou en bois contenant des graines, actuellement souvent en plastique) qui se jouent par deux.
• guiro qui est une calebasse striée qui est frottée a à l’aide d’une petite baguette.
C’est parfois une une rape métallique (guayo) comme en République Dominicaine.
• cloches
L’idiophone cubain le plus sonore est la cloche sans battant ou cencerro. Elle est plus grosse que les cloches africaines et à fond carré et non conique, selon la tradition ce serait une cloche de vache récupérée. Elle est parfois de grande taille et se tient maintenue entre le pouce et le majeur tandis que l’index, alternativement posé puis écarté, fait varier le son de l’instrument et que l’autre main frappe avec une baguette ce qui donne un son ouvert ou fermé.
On parle de hand bell quand elle est tenue à la main et de bongo bell quand elle est fixée sur les timbalès. Elle peut être remplacée par un guataca (outil de pioche).
• clave.
Un chapitre à part pourrait être écrit concernant la clave qui est à la fois un type de rythme (c’est la cellule rythmique qui est la base de toutes les autres) et un instrument. Les claves de musique afro cubaine sont cylindriques, la main dominante frappe avec la clave pleine une clave creusé en son milieu qui est tenue dans la paume opposée doigts repliés de façon à former une petite caisse de résonance.