Hoquet chez un chanteur
Qu’est-ce que le hoquet ?
Le hoquet est effectivement banal lorsqu’il est de courte durée. Le hoquet aigu est fréquent, de durée limitée et de pronostic bénin.
Le hoquet chronique, qui se définit comme une poursuite de manifestation du hoquet pendant plus de 48 heures, est rare ; et difficile à traiter.
Le hoquet est très fréquent chez le fœtus, il occuperait 1,2 % de la vie intra-utérine du fœtus. Sa fréquence physiologique chez le nouveau-né est 3000 fois supérieure à celle de l’adulte.
Qu’est-ce que le hoquet ?
Le hoquet est une contraction physiologique involontaire, spasmodique et coordonnée des muscles inspiratoires (diaphragme, intercostaux, muscles accessoires sterno-cléido-mastoïdien), associé à une fermeture retardée et brutale de la glotte. L’entrée d’air dans le thorax est contrariée par la fermeture de la glotte, ce qui donne ce bruit caractéristique.
Mécanisme du hoquet
« Le hoquet se caractérise par une contraction intense et simultanée du diaphragme et des muscles intercostaux externes, associée à une co-activation plus ou moins synchrone des muscles inspiratoires accessoires sterno-cléido-mastoïdien. Les contractions du diaphragme peuvent être bilatérales avec un côté dominant, mais le plus souvent elles sont unilatérales.
Cette activité inspiratoire s’accompagne d’une brève inhibition des muscles expiratoires et d’une fermeture active de la glotte qui survient environ 35 ms après le début du débit inspiratoire. La fermeture de la glotte cause le bruit caractéristique du hoquet tout en empêchant l’inflation pulmonaire. » [1]
Dès l’apparition d’un hoquet chronique, dans 50 % des cas il existe un reflux gastro-oesophagien qui est, comme on le sait, délétère pour le chanteur et le professionnel de la voix.
La fréquence des secousses de hoquet est de 10 à 60 par minute, et cesse après des manœuvres simples.
Lorsqu’il devient chronique, il va entraîner un épuisement important, une anorexie.
Quelle est la physiopathologie du hoquet ?
« Selon les théories actuelles, il pourrait s’agir d’un réseau neuronal amorphe coordonnant divers intrants afférents, fonctionnant comme un « centre du hoquet » ou d’un certain déséquilibre entre le circuit neuronal inspiratoire et expiratoire, causé par une stimulation ou un dommage au nerf vague, au nerf phrénique ou au tronc cérébral » [2]
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