Drogue et addictions chez les artistes

Tabac chez les artistes

Concernant le tabac, les artistes sont nombreux à fumer, leur consommation se retrouve bien au-dessus de celle de la population française. On fume beaucoup également dans les autres groupes professionnels, dans la construction d’abord, dans la restauration, ainsi que dans la communication. La prévention du tabagisme en milieu professionnel se justifie pleinement lorsque les chiffres de la consommation tabagique sont à un tel niveau. Elle devrait être menée avec vigueur lorsqu’on sait la mortalité et la morbidité qu’entraîne le tabagisme.
On peut noter que le tabagisme est ancré de manière homogène quels que soient les secteurs professionnels, du moins bien plus que les autres substances psychoactives. Ce qui signifie probablement une socialisation et une acceptabilité transmilieu et trangénérationnelle forte de ce produit, rendant plus difficile les actions préventives.

Cannabis chez les artistes

Les artistes sont les premiers consommateurs de cannabis et on retrouve juste après le milieu de la construction, de l’hébergement et de la restauration, puis de la communication. L’action préventive publique, de fait, s’est avérée ces dernières années complètement inefficace sur la consommation de cannabis. On s’aperçoit que cet usage qui devient très important dans la population générale, et plus encore dans certaines professions est devenu banal et récréatif comme peut l’être l'alcool. Rien ne pourra remplacer le travail de terrain et vraisemblablement global. Les stratégies publiques se doivent d’être plus réalistes face à l’importance de cette consommation et certainement définir de nouveaux axes préventifs pour être plus efficientes. Il est dommageable aujourd’hui que la pénalisation des pratiques obère un discours nécessaire pour diminuer l’impact de ces pratiques sur la santé. Comme bien des problèmes sociaux, la responsabilité de chacun doit être engagée, la pénalisation doit s’adresser en priorité aux comportements à risques pour autrui (comme on le fait pour l’alcool), plus qu’à une pratique qui finalement est tolérée de fait alors qu’elle est interdite ; cette ambiguïté ne sert pas l’efficacité du discours et l’action de terrain.