Drogue et addictions chez les artistes
Cocaïne, ecstasy, amphétamines
Cocaïne chez les artistes
On retrouve à nouveau la population des artistes surreprésentée comme consommatrice de cocaïne, avec ensuite de manière plus étonnante le secteur de l’hébergement et de la restauration, de la construction puis de la communication.
Ensemble 3,8% |
Arts et Spectacle 9,8% |
Agriculture 2,9% |
Construction 5,6% |
Commerce 3,5% |
Transport 2,7% |
Restauration Hébergement 9,2% |
Information Communication 6,9% |
Administration 2,5% |
Enseignement 2,9% |
Santé Humaine 2,6% |
Services des ménages 0,5% |
Ecstasy, amphétamine (poppers, champignons hallucinogènes)
Les artistes sont également des consommateurs d’ecstasy et d’amphétamines ; ils ne sont dépassés et de peu que par le secteur de l’hébergement et la restauration.
Ensemble 3,3% |
Arts et Spectacle 7,3% |
Agriculture 2,8% |
Construction 3,8% |
Commerce 3,2% |
Transport 2,5% |
Restauration Hébergement 7,9% |
Information Communication 5,5% |
Administration 2,7% |
Enseignement 2,2% |
Santé Humaine 2,5% |
Services des ménages 1% |
Mieux connaître les artistes pour mieux prévenir leurs problèmes de santé
Si les artistes correspondent bien au stéréotype que l’on peut avoir sur ce sujet, ce sont parmi les secteurs professionnels ceux qui consomment le plus de cannabis, cocaïne, ectasy, amphétamines. Ainsi dans ce milieu, de nouveaux usages par rapport aux produits psychoactifs traditionnels comme l’alcool et le tabac se rajoutent en force (le cannabis, la cocaïne, l’ectasy, les amphétamines). On peut être étonné par ailleurs de leur consommation dans certains secteurs professionnels comme la restauration et l’hébergement, qui font un usage important de produits psychoactifs.
L’usage de plus en plus fréquent du cannabis, de la cocaïne, des amphétamines, au delà des milieux dans lesquels on les rencontrait il y a deux ou trois générations, avec un développement dans des secteurs tels que la restauration, l’hébergement, l’information et la communication montre que cet usage est en train de s’installer comme l’a fait le tabac. Les média, journalistes et "amuseurs publics" doivent savoir que des processus d’identification puissants sont à l’oeuvre chez les plus jeunes et la prévention la plus efficace est l’exemple, un comportement sûr. C’est un chemin qui n’est pas le plus facile actuellement. Les artistes doivent s’emparer de la normalité, concept bien plus rebelle aujourd’hui que les comportements addictifs. Finalement, les artistes restent bien conventionnels et c’est dommage pour leur santé.
Il faut noter une différence de genre probable, avec des métiers plutôt occupés aujourd’hui par des femmes comme les services et ménages et une consommation pour l’ensemble des produits psychoacitfs plus faible en dehors du tabac qui est socialement admis et moins connoté quel que soit le milieu. Par contre on retrouve des niveaux de consommation élevés dans les métiers occupés plus volontiers par des sujets masculins comme la construction, l’agriculture, le transport.
Ce travail particulièrement intéressant mériterait d’être complété et affiné, car à l’intérieur même de ces secteurs il y a de grandes différences dans les pratiques professionnelles et les organisations professionnelles et vraisemblablement dans les consommations de substances psychoactives. Sur un plan épidémiologique, il est difficile de confondre dans une même population par exemple les musiciens d'orchestre symphonique et les musiciens de musiques actuelles, mais aussi les différents artistes et les techniciens ou autres professionnels du secteur "arts et spectacle".
L’efficacité préventive nécessite de mieux connaître les différents leviers sur lesquels on peut le mieux agir, la sociologie des métiers, le système assurantiel, le niveau de vie, le statut professionnel, les conditions de travail, etc.
Consommation de substances psychoactives chez les artistes, musiciens, chanteurs, danseurs, techniciens du spectacle
Les études dans ce domaine sont à affiner par sous-population, car probablement les différences dans les mêmes catégories professionnelles, les musiciens par exemple sont importantes, selon le style de musique, les répertoires, l'organisation professionnelle, le statut professionnel, le milieu social.
Rédacteur. Docteur Arcier, président fondateur de Médecine des arts®
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Bibliographie
[1] Des substances psychoactives plus consommées dans certains secteurs de travail, INPES, 16-01-2012
[2] Le Baromètre santé 2010 a été mené du 22 octobre 2009 au 3 juillet 2010 auprès de 27 653 personnes âgées de 15 à 85 ans. Une telle taille d’échantillon permet de disposer d’estimations précises sur l’ensemble de la population résidant en France métropolitaine mais aussi par sous-groupes de populations. Institut National de Prévention et d’Education pour la santé
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