Cor au pied

Traiter les corps au pied

Quels sont les traitements des cors au pied ?

« Il faut d’abord retrouver la cause du conflit pied/chaussure/chausson. Ce peut être par exemple une couture mal placée ou une pointure trop juste accentuant les frottements. Les cors mous sont souvent causés par une tige de chausson trop étroite qui rapproche trop les orteils. Dès qu’il y a un chevauchement d’orteils, le risque de développer un cor est plus élevé. En supprimant le conflit, l’hyperkératose va régresser rapidement.

On peut comme prévention isoler les zones d’hyperappuis à l’aide de pansements hydrocolloïdes et utiliser des crèmes contre le déssèchement cutané. Ce dernier a en effet tendance à favoriser l’hyperkératose. Le traitement médical du cor consiste pendant les phases de repos à appliquer de la vaseline salicylée à 10% sous un pansement occlusif (tout en protégeant les zones saines adjacentes par du collodion).

Pendant la pratique, il faut protéger le cor par un pansement afin que l’hyperappui (synonyme de douleur) soit transféré au niveau du pansement. Le traitement qui consiste en l’ablation de l’induration cornée peut aussi être envisagé.

Enfin, les emplâtres et les orthoplasties peuvent être utilisés, bien que l’étroitesse du chausson de la danseuse limite leur utilisation aux éléments interphalangiens, à condition qu’ils soient très fins. Un emplâtre sert à diminuer l’appui sur une zone subissant de fortes pressions.
Sa durée de vie se limite à quelques jours. Il est constitué de feutrine, silicone ou mousse et sa forme est variable : manchon, bague, rondelle…

cor au pied

L’orthoplastie, quant à elle, est une orthèse en silicone (appareillage d’orteil) réalisée sur mesure par un podologue ou un pharmacien orthésiste. Une orthoplastie sert à traiter ou soulager un ou plusieurs orteils et se porte les pieds chaussés. Ce traitement peut être utilisé en danse classique surtout si la danseuse a un canon égyptien ou grec et qu’elle cherche à améliorer ses appuis une fois sur pointes. L’action d’une orthoplastie peut être de deux types. Elle peut permettre de diminuer, voire de supprimer un appui douloureux (dans ce cas c’est une orthèse à visée protectrice). Le second rôle possible d’une orthoplastie est de contrecarrer un défaut de posture ou du moins de la limiter. Dans le cas du cor et plus généralement dans le traitement des lésions hyperkératosiques, l’orthoplastie est protectrice puisqu’elle réduit la pression exercée à un endroit précis. Ainsi, la diminution des microtraumatismes sur la lésion permet sa régression." [2]

Rédacteur : Docteur ARCIER, président fondateur de Médecine des arts®
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Bibliographie

[1] Anthony Du Vivier. Philipp H. McKee. Atlas de dermatologie clinique. Boek université, 1996
[2] Delphine Lonchamp. Pathologie de la cheville et du pied de la danseuse


 

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