Maxillaire inférieur. Anatomie artistique. Leçon 21
Corps du maxillaire inférieur
Os impair, médian, symétrique, articulé avec le temporal, formant à lui seul la mâchoire inférieure. Il présente un corps et deux extrémités. Le corps, courbé en forme de fer à cheval, présente deux faces et deux bords. Il est porteur des dents de la mâchoire inférieure. C’est le seul os mobile de la face, il s’articule de chaque côté avec le temporal et forme à lui seul la mâchoire inférieure.
Le maxillaire inférieur est situé à la partie inférieure et antérieure de la face. Le maxillaire inférieur ou mandibule est un os impair et symétrique, constituant à lui seul la mâchoire inférieure. On lui distingue trois parties : une partie moyenne, le corps, et deux parties latérales, les branches montantes, qui s’élèvent aux deux extrémités postérieures du corps.
Corps du maxillaire inférieur
Le corps du maxillaire a la forme d’un fer à cheval. Il présente une face antérieure convexe, une face postérieure concave, un bord supérieur ou alvéolaire et un bord inférieur libre.
Face antérieure
Dans sa partie médiane, une ligne verticale, indice de la soudure des deux parties de l’os, la symphyse mentonnière. La symphyse du menton se termine en bas sur le sommet d’une saillie triangulaire à base inférieure, l’éminence mentonnière.
De chaque côté de l’éminence mentonnière part une ligne saillante appelée ligne oblique externe, qui se dirige en arrière et en haut et se continue avec la lèvre externe du bord antérieur de la branche montante du maxillaire. Elle donne insertion aux muscles triangulaire des lèvres, carré du menton et peaucier.
Au-dessus de la ligne oblique externe se trouve le trou mentonnier. Cet orifice est situé à égale distante des deux bords de la mâchoire et sur une verticale passant tantôt entre les deux prémolaires, tantôt par l’une ou l’autre de ces deux dents. Il livre passage aux vaisseaux et au nerf mentonniers.
Face postérieure
La face postérieure du corps du maxillaire présente sur la partie médiane, et près du bord inférieur, quatre petites saillies superposées nommées apophyses géni, deux à droite, deux à gauche ; ce sont les apophyses supérieures et inférieures. Les apophyses géni supérieures donnent insertion aux muscles génio-glosses ; et les inférieures, aux muscles génio-hyoïdiens. Assez souvent, les apophyses géni inférieures, et parfois même les quatre apophyses, sont fusionnées en une seule.
Des apophyses géni naît, de chaque côté, une ligne saillante (une crête), la ligne oblique interne ou mylo-hyoïdienne. La ligne oblique interne se porte en haut et en arrière et se termine sur la branche montante du maxillaire inférieur, en formant la lèvre interne de son bord antérieur ; elle donne attache au muscle mylo-hyoïdien. Au-dessous d’elle court un étroit sillon, appelé sillon mylo-hyoïdien, où cheminent les vaisseaux et nerf du même nom.
La ligne oblique interne divise la face postérieure du corps du maxillaire en deux parties. L’une, supérieure, excavée surtout en avant, plus haute en avant qu’en arrière, est appelée fossette sublinguale ; elle est en rapport avec la glande sublinguale. L’autre, inférieure, est plus haute en arrière qu’en avant ; elle est en grande partie occupée par une dépression, la fossette sous-maxillaire, en rapport avec la glande sous-maxillaire.
Bords
Le bord supérieur ou alvéolaire du corps du maxillaire inférieur est creusé de cavités, destinées à recevoir les racines des dents. Ces cavités, dites alvéoles dentaires, sont en tout semblables, comme disposition générale et comme nombre aux alvéoles déjà décrits sur le maxillaire supérieur.
Le bord inférieur est épais, mousse, lisse. Il présente, un peu en dehors de la ligne médiane, une surface ovalaire, légèrement déprimée, la fossette digastrique, sur laquelle s’insère le ventre antérieur du digastrique. Il n’est pas rare de rencontrer sur ce bord, au voisinage de son extrémité postérieure, une gouttière très marquée sur certains sujets : c’est la gouttière faciale du maxillaire, déterminée par le passage de l’artère faciale, au moment où elle quitte la région du cou pour entrer dans la région de la face.