Hyperlaxicité chez les danseurs et les danseuses

Le syndrome d’hypermobilité articulaire bénigne (SHAB)

Hyperlaxité articulaire chez les danseurs de ballet. Hypermobilité articulaire chez les danseurs. Avantage ou inconvénient ?

L’hyperlaxité (du latin laxitas : relâchement) est l’élasticité excessive de certains tissus comme les muscles, ou les tissus conjonctifs de la peau ou des articulations : tendons et ligaments. Les tissus les plus souvent affectés sont les ligaments, ce qui entraine une hyperlaxité articulaire. L’hyperlaxité généralisée se rencontre soit dans le cadre de maladies héréditaires ou du syndrome d’hypermobilité articulaire bénigne (SHAB). Ce syndrome a été introduit par Kirk, Ansell et Bywaters en 1967 où l’hypermobilité est génératrice de plaintes musculo-squelettiques. Le syndrome d’hypermobilité bénigne (hyperlaxité) se rencontre en dehors d’autres types d’anomalies et de problématiques génétiques.

Troubles héréditaires des tissus conjonctifs se manifestant par une hypermobilité articulaire généralisée

 

Hyperlaxité articulaire
Troubles mis en évidence par    date
Syndrome de Marfan Marfan 1896
Syndrome d’Archard (arachnodactylie avec dysostose mandibulo-faciale) Parish 1960
Syndrome d’hypermobilité Marfanoïde Walker, Beighton, Murdoch 1969
Syndrome d’Ehlers-Danlos Tschernogubow 1982
Homocystinurie Schimke, McKusick, Huang et Pollack 1965
Hyperlysinémie Ghandimi, Bennington et Pecora 1965

Graham et Jenkins ont entrepris il y a quelques années une étude sur l’hyperlaxité articulaire et la pratique de la danse. Pour cela, ils ont étudié une population de danseurs et de danseuses de l’école royale de ballet de Londres. en la comparant à une population d’élèves infirmiers (e). L’examen clinique reposait plus précisément sur l’évaluation de la laxité articulaire de cette population de danseurs selon des critères définis par Beighton et Horan (1969) et selon un autre test réalisé uniquement sur l’articulation métacarpophalangienne. Un questionnaire complémentaire évaluait la problématique globale et les antécédents éventuels d’hyperlaxité articulaire familiaux.

Critères d’hyperlaxité selon Breighton et Horan, 1969.

 

Dorsiflexion passive du 5ème doigt > 90°
Aposition passive du pouce sur l’avant-bras après flexion palmaire maximale du poignet
Hyperextension passive du coude (recurvatum) > 10°
Hyperextension du genou > 10°
Hyperextension de la cheville > 15° après l’angle droit
Poser les mains à plat au sol par flexion antérieure du tronc sans fléchir les genoux

Critères quantitatifs sur l’articulation métacarpophalangienne du V° doigt

Caption

Une force était appliqué (2IIb) et une mesure était faite de l’angle de dorsiflexion passive du cinquième doigt. Cette dernière épreuve était réalisée sur 6 volontaires (sur les deux mains) de telle manière que l’identité des personnes testées n’était pas connu des personnes qui réalisaient la mesure.

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