Les risques et la santé du guitariste
Troubles musculo-squelettiques du guitariste
Les troubles présents chez le guitariste sont divers, s’ils dépendent de composantes individuelles (biomécaniques, posturales, psychiques etc.), ils sont également favorisés par les techniques de jeu, le rythme de la pratique, l’ergonomie de l’instrument, les répertoires etc.
Les troubles musculo-squelettiques
- Le rythme de jeu, le temps de jeu souvent sans pause induisent une souffrance des tissus musculo-squeletique
- déterminent en partie les modèles posturaux lors du jeu et parfois même en dehors du jeu.
- Les syndromes de surmenage :
- les syndromes de surmenage spécifiques, tels que la tendinite ou la ténosynovite, qui est une inflammation de la gaine tendineuse, souvent en -relation avec une mauvaise utilisation (position en hyperflexion du poignet gauche par exemple) ;
- les syndromes de surmenage non spécifiques qui se manifestent par des douleurs moins localisées, souvent sur plusieurs sites musculaires.
- Le syndrome canalaire : il s’agit de compressions vasculo-nerveuses souvent induites par les facteurs posturaux du guitariste, des épaules un peu trop enroulées, un poignet gauche trop fléchi, des contractures multiples.
- Le syndrome d’ostéolyse des extrémités :lors de certaines pratiques, on a pu décrire des acro-ostéolyses des extrémités. Il s’agit d’une lyse osseuse des dernières phalanges des doigts longs. La physiopathologie n’en est pas précisément connue, mais le facteur traumatique dans certains styles de jeu et sur certaines guitares (cordes) joue un rôle essentiel par un phénomène de déminéralisation progressive.
- L’arthrose : sur des articulations normales, l’arthrose consécutive à la pratique est une hypothèse discutée. Mais l’hyperlaxité, un premier rayon digital étroit peuvent favoriser une arthrose, au niveau de l’articulation trapézo-métacarpienne par exemple.
- L’hyperlaxité : elle est parfois rencontrée chez les musiciens instrumentistes, surtout les femmes ; il s’agit d’une amplitude articulaire excessive et cela se retrouve classiquement sur plusieurs articulations. Au niveau des doigts et du membre supérieur, elle est estimée comme un facteur favorisant de microtraumatismes, générateur de fatigue, de douleurs, de syndromes canalaires, de syndromes de surmenage, d’arthrose.