Bonjour
Je suis élève en fin de second cycle et accumule de plus en plus de problèmes de jeu me mettant très mal à l’aise que j’identifie vaguement autour de ma respiration et de la gestion de la langue. Comment savoir si on joue sur l’air comme il faut ? On parle de respiration abdominale, la respiration du bas, la respiration du sommeil, de plus en plus vers le bas en fonction que l’on va dans l’aigu et j’en passe, mais comment la trouver ? Y’aurait-il des exercices, méthodes pour identifier cette fameuse respiration qui semble si évidente à ceux qui l’ont trouvé ?
Ensuite au niveau de la langue, j’ai adopté les attaques en "du", mais pour le placement je ne comprends pas, faut-il la coller sur les dents du bas ? (ce qui est difficile à maintenir) ou bien en "ki" sur les dents arrières ?
Je pose ces deux questions car je pense qu’elles sont étroitement liés avec mon problème de tessiture (bloquée au la au-dessus de la portée), je force énormément à partir du sol mais aussi pour mon son dont l’on relève souvent le manque de rondeur. Tout ceci commence petit à petit à tourner en blocage psychologique lors du jeu qui en régresse à vue d’oreille. Dans l’espoir d’une solution, mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année.
Difficulté dans le jeu de la trompette, problèmes en relation avec la gestion de la langue, de la respiration
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par J.P.
22/11/2014 à 17:42
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par Pierre Dana
22/11/2014 à 20:54Bonsoir, en réponse à JP,
Jouer d’un instrument n’est pas chose facile, mais il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises manières de jouer.
Par contre, il y a une manière qui respecte la physiologie générale du corps humain et plus particulièrement de la bouche et des lèvres, et puis celle qui essaye de contrer cette physiologie.
Le musicien s’exprime au travers de son instrument et doit en jouer aussi naturellement que s’l s’exprimait en parlant. Si en parlant vous respirez à contre temps, il y a de fortes chances que vous n’arriviez pas au bout de l’exposé de votre propos.
Pour jouer de votre instrument, en partant du diaphragme jusqu’aux lèvres, vous allez mobiliser pas moins de 300 muscles (environ) muscles qui vont contribuer à former, à soutenir, à utiliser la colonne d’air, actions qui vont finir par former la note voulue.
Si vous voulez comprendre la respiration abdominale ou respiration basse, regardez un bébé pleurer. Il peut tenir longtemps, apparemment sans fatigue.
Cette respiration permet de jouer en mobilisant le maximum d’air emmagasiné dans les poumons. La respiration haute est plus limitative par contre, car elle va utiliser peu d’air par rapport à ce qui est nécessaire.
Mettez-vous devant une glace et commencez par parler sur différents registres, voyez si vous arrivez sans problème au bout d’un texte que vous lisez à haute et intelligible voix. Cela vous permettra d’assimiler la gestion de l’air qui vous semble si difficile à comprendre.
Une fois ceci intégré, le passage à la trompette vous paraitra peut être plus simple.
Pour ce qui est du placement de la langue, même problème, il vous faut sentir le placement de la langue, si vous dites " tu " et " du " vous verrez que la position de la langue sur les faces postérieures des dents antérieures est très légèrement différentes. De même l’émission de " ki " et " gui " vous permettra de repérer la position de la langue dans la cavité buccale, position que vous retrouverez plus facilement quand vous jouerez de votre instrument.
Peut-être que votre limitation dans la tessiture provient simplement d’une mauvaise compréhension de ces mécanismes mécaniques de gestion de l’air, Il n’y a pas lieu que cela tourne au blocage psychologique .
Pierre DANA