Comment mieux contrôler des émotions négatives ?

Les individus sont capable de réprimer des souvenirs désagréables grâce à un entraînement. Cette hypothèse est issue de travaux menés par une équipe ne neuropsychologue dirigée par Brenda Dupue aux Etat-Unis.
Ces travaux ont consisté dans une première phase à demander à un groupe de volontaire de mémoriser 40 paires d’images composées d’un "visage neutre" et une photo ayant une valeur émotionnelle négative ou désagréable (accident de la route, scène de crime etc.). Dans une deuxième phase les sujets sont soumis à un IRM fonctionnelle cérébrale alors qu’on leur montrait uniquement les "visages neutres"tout en leur demandant de penser ou non à l’image émotionnellement désagréable. Ce stratagème permettait de suivre le cheminement des processus mentaux dans le cas ou les sujets suivant le choix qu’il opérait de réprimer ou pas l’intrusion de ces souvenirs.
L’imagerie cérébrales confirme l’existence de ce processus "répressif" au sein d’une population normale. Ce processus est localisé au niveau du cortex frontal (considéré comme le siège du "contrôle cognitif". Deux zones de ce cortex participent à ce processus qui visent à réprimer les régions cérébrales postérieures qui elles participent aux rappels des images émotionnelles. Ces zones postérieures "interviennent dans les tâches telles que le rapport visuel, l’encodage et la récupération de la mémoire, les efférences affectives.

Les souvenirs affectifs sont réprimés par deux mécanismes :

• une répression initiale par le gyrus frontal inférieur droit, qui agit sur des régions qui soutiennent des composantes sensorielles de la représentation du souvenir (cortex visuel, thalamus) ;
• puis un contrôle du gyrus frontal médian droit, qui agit sur des régions soutenant des composantes multimodales et affectives de la représentation du souvenir (hippocampe, amygdale).

En fermant des portions spécifiques du cerveau, les sujets étaient capables d’arrêter le processus de récupération de certains souvenirs particuliers" souligne Brenda Dupue.
Un entraînement spécifique pourrait améliorer ce processus physiologique visant à éviter l’intrusion de souvenirs négatifs. Ce phénomène pourrait être utiliser dans le cadre des pratiques artistiques afin d’une part de contrôler les images négatives sur la performance, les souvenirs intrusifs des mauvaises expériences passées que cela soit lors d’apprentissage particulièrement difficile sur le plan émotionnel ou lors d’épisodes passées de trac vécu de manière particulièrement perturbante (anxiété de performance).

Rédacteur. Docteur Arcier, président fondateur de Médecine des arts®
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Quotidien du médecin, 26 juillet 2007

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