Bien-être et psychologie positive

La psychologie clinique s’est intéressée de manière prioritaire à la description et à la gestion des troubles psychiatrique, à la souffrance.
Près d’un tiers des sujets souffrent ou souffriront au cours de leur vie de troubles psychiatriques. Mais un constat symétrique mérite d’être fait, plus des 2/3 n’auront aucun de ces troubles. Cette "normalité" n’induit pas pour autant un épanouissement maximal, un bien-être optimal.
Si la quasi totalité des travaux ont été menés dans le domaine de la psycholopathologie, ce n’est que dans une démarche très récente que ce sont développés les premiers travaux dans le champ de la psychologie positive. Gable et Haidt, 2005 la décrive comme l’étude des conditions et processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des personnes, des groupes et des organisations"
La psychologie positive s’efforce d’intégrer les connaissances actuelles dans les domaines du développement personnel, de l’épanouissement de soi, de la résilience. L’enjeu désormais c’est de passer de ces connaissances issus de travaux de recherche à des données prescriptives permettant de s’engager de manière plus pertinente dans ce processus de bien-être.

Seligman et coll "distingue trois processus qui conduisent au bien-être ou au bonheur"

Les émotions positives

• les émotions positives centrées sur le passé telles que le pardon et la gratitude,
• les émotions positives centrées sur le présent comme le plaisir et la peine conscience,
• les émotion positives centrées sur le futur comme l’optimisme.

Les émotions positives favorisent la flexibilité des pensées et la résolution des problèmes (Frederickson et Branigan, 2005. Elles sont des antidotes des émotions négatives.
Le fait d’avoir des émotions positives permet d’adopter des coping adaptés. Les ressources du sujet sont mieux utiliser et plus efficace pour faire face au stress, et permettent en conséquence une meilleure récupération face aus situations de stress.

L’engagement
Il est difficile dans un monde en pleine mutation, dans des situations aléatoires d’obtenir des résultats sans un engagement personnel. Cette notion d’engagement est aussi importante sur le plan plus personnel. Il consiste "à la poursuite active d’un but important pour soi et qui mobilise ses ressources psychologiques personnelles.

Le sens de l’existence
Le bonheur de son existence ne repose pas seulement sur le ressenti d’émotions positives, et à la capacité de s’engager sur des buts utiles. Notre condition humaine ne prend sens et nous donne accès au bien-être que lorsque notre manière d’appréhender la vie correspond également "à la poursuite d’un but abstrait dépassant largement l’individu".
Ces trois dimensions psychologiques "(pleasant life, good life/engaged life et meaningfull life) sont relativement indépendantes, et chaque individu peut être concerné plus ou moins par une, deux ou les trois de ces dimensions.
Emotions positives, engagement, sens de l’existence sont des qualités psychologiques qui lorsqu’elles sont présentes et investies de manière bien équilibrées préfigurent une "vie pleine et entière".

Rédacteur Docteur Arcier André, président fondateur de Médecine des arts®
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