Vitamine D pour prévenir les blessures, les fractures chez le danseur

Danse et vitamine D

Etudes dans le milieu de la danse

De nouvelles études concernant les danseurs et danseuses viennent confirmer le rôle et l’importance de la vitamine D pour ces artistes comme chez toutes les personnes amenées à pratiquer une activité une physique intense.
Constantini et al. [9] ont étudié la réalité de ce problème chez les danseurs. La vitamine D est importante pour ces artistes car les carences affectent la masse osseuse, la performance physique et l’immunité. L’enquête de Constantini et al. visait à analyser certains critères, exposition solaire, sexe, âge, pratique physique, etc. et le taux de vitamine D dans diverses populations ayant une activité physique intense, dont des danseurs.

. 73 % des populations étudiées avaient un déficit en vitamine D. La prévalence de ce déficit était plus importante pour les danseurs (94 %), ainsi que pour les populations de basketteurs (94 %). Le déficit était trouvé à un niveau plus faible pour les pratiquants de Tae Kwon Do (67%) et chez les athlètes de sports d’intérieur par rapport aux pratiques sportives menées à l’extérieur.
Ainsi cette étude confirme le déficit en vitamine D pour les populations astreintes à des activités intérieures pendant les mois d’hiver et comportant de longs entraînements comme peuvent l’être celles des danseurs et danseuses de haut niveau ainsi que des circassiens. Compte tenu de l’importance du capital osseux et musculaire dans ces populations, la recherche de carence peut selon le contexte global s’imposer. Il n’existe pas d’étude chez les chanteurs, mais cela mériterait d’être entrepris, car la pratique exige de longues heures de travail à l’intérieur.

Les artistes qui travaillent, répètent, jouent à l’intérieur pendant les mois d’hiver présentent un taux sérique bas de 25-hydroxyvitamine D en raison d’un manque d’exposition au soleil. Cela peut avoir un effet sur un ensemble de systèmes biologiques avec de la fatigue et des performances affaiblies. Ces effets d’un déficit vitaminique chez le danseur sur la performance physique et l’apparition de blessures a pu être mis en évidence récemment par une étude menée par l’équipe des docteur R. Wolman, A. Wyon, et al. [10]
24 danseurs ont participé à une supplémentation orale en vitamine D3 durant 4 mois. L’équipe médicale mesurait la force musculaire isométrique, la hauteur du saut vertical ainsi que l’apparition de blessures au cours de cette période.
Les résultats permettent de révèler une augmentation significative de la force isométrique. Par ailleurs le groupe supplémenté comparé au groupe contrôle avaient subi beaucoup moins de blessures au cours de cette même période. Le Sr Wyon a noté également l’effet bénéfique de la contraception orale sur le taux de vitamine D, ainsi que sur le métabolisme osseux des danseuses.

La supplémentation orale de vitamine D3 pendant les mois d’hiver a des effets bénéfiques sur la performance musculaire et l’apparition des lésions chez les danseurs de haut niveau. Pour autant cette supplémentation doit se faire dans le cadre d’une indication et d’une surveillance médicale (il faudra toujours se méfier de surdosage, car la vitamine D, contrairement à la vitamine C par exemple est une vitamine liposoluble, c’est-à-dire qu’elle se stocke dans les tissus, notamment le foie et ne s’élimine pas via les déchets organiques comme les vitamines hydrosolubles. Il existe également des contre-indications à cette supplémentation).

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