Viole
Instruments de musique
Avant la formation du quatuor moderne, le jeu de violes comprenait : une basse de viole, une taille de viole, une haute-contre de viole et un dessus de viole. D’autres noms étaient donnés aux violes, d’après la façon d’ont on les tenait ; ainsi, la viole da braccio était celle qui ressemblait à l’alto et se tenait au bras ; viola da gamba, ressemblant au violoncelle ;viola da spalla, se plaçant sur l’épaule et semblable au timbre de ténor ; la viole bâtarde, ainsi nommée parce qu’elle s’accordait par quintes et quartes ; la viola pomposa, inventée par J.-S. Bach, s’accordait comme le violoncelle, mais avec une cinquième corde à l’aigu ; viola di bordone ou baryton, sorte de petit violoncelle d’amour, à quarante-quatre cordes, y compris les cordes sympathiques. Mais, au XVe. Et jusqu’au XVIIe siècle, les dimensions et la manière de monter les violes subirent de nombreuses variations. Elles eurent d’abord trois cordes, puis quatre, et enfin cinq, dont la basse en avait six. Vers le milieu du XVIe siècle, les violes italiennes avaient six cordes et Raccordaient de la façon suivante : alto et ténor (clef d’ut, quatrième ligne), sol, ré, la, fa, ut, sol ; le dessus de viole (clef d’ut, première ligne), ré, la, mi, ut, sol, ré. La basse de viole (clef de fa), ré, la, mi, ut, sol, ré. Vers 1675, Sainte-Colombe, ajouta la septième corde à la viole et introduisit en France 1’usage des cordes filées. Pour en revenir à la viole, les dimensions à part, sa forme était la même. pour tous les genres, que celle de la contrebasse moderne ; c’est-à-dire que le fond était souvent plat ou légèrement bombé., la table était très bombée. les ouïes avaient la forme de deux sangsues, les coins ne se relevaient pas autant que ceux de nos violons, la table et le fond s’élevaient en pointe à leur extrémité supérieure vers l’endroit aboutissant au manche, et la tête était sans volute, mais terminée par une tête de chimère ou de personnage quelconque. Quelquefois, cette tête formait un ornement, et le fond était percé à jour, pour faciliter de passer les cordes dans les chevilles.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886
Instrument de musique dénommé anciennement vièle, mot dérivé de l’italien viola. Il existe toute une famille de ces instruments à cordes et à archet. Primitivement on ne connut que deux violes : le rubèble, et la viole proprement dite ; le premier de ces instruments a deux cordes accordées à la quinte, le second en a cinq diversement accordées. Plus tard on créa la violette ou pardessus de viole, le dessus de viole, la haute-contre de viole, la taille de viole, la basse viole, la viole de jambe, la viole de bras, la viole bâtarde, la viole pompeuse, la viole d’amour, etc. Ce dernier instrument était monté de quatre cordes en boyau et de quatre cordes en laiton ; celles-ci étaient accordées à l’unisson avec les quatre autres.
Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot. Ernest Bosc, Paris Librairie Firmin-Didot, 1883
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