TMS, affections des épaules chez les artistes et maladies professionnelles
Révision du tableau n°57 des maladies professionnelles concernant les affections périarticulaires au niveau des épaules chez les artistes
Les affections périarticulaires au niveau des épaules étaient pour certaines déjà prises en compte dans le tableau N°57 des maladies professionnelles. En octobre 2011, un décret a révisé ce tableau. Cette révision va permettre l’élargissement de la prise en compte de certaines affections des artistes, mais il reste bien des troubles qui ne sont pas du tout pris en compte en qualité de maladies professionnelles et notamment la dystonie de fonction, qui est liée étroitement aux pratiques musicales. De même, les lésions induites lors des activités artistiques chez l’enfant devraient être mieux prises en compte et avoir une plus grande visibilité, comme le sont les accidents du travail et les maladies professionnelles chez les salariés. C’est ainsi que l’on pourra chez l’enfant réduire l’incidence de ces lésions et mettre en place une pédagogie intégrée préventive sur les TMS chez l’enfant lors des apprentissages artistiques.
Le décret n° 2011-1315 du 17 octobre 2011 modifie le tableau n° 57 des maladies professionnelles relatif aux affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail. Les modifications portent sur le paragraphe A (concernant l’épaule).
L’ensemble des dispositions relatives aux pathologies de l’épaule est modifié par ce décret. Ainsi, le paragraphe A du tableau n° 57 des maladies professionnelles du régime général est remplacé par les dispositions suivantes :
Désignation de la maladie | Délai de prise en charge | Liste limitative des travaux |
---|---|---|
tendinopathie aiguë non rompue non calcifiante avec ou sans enthésopathie de la coiffe des rotateurs | 30 jours | Travaux comportant des mouvements ou le maintien de l’épaule sans soutien en abduction avec un angle supérieur ou égal à 60° pendant au moins 3 h 30 par jour en cumulé. |
tendinopathie chronique non rompue non calcifiante avec ou sans enthésopathie de la coiffe des rotateurs objectivée par IRM | 6 mois (sous réserve d’une durée d’exposition de 6 mois) | Travaux comportant des mouvements ou le maintien de l’épaule sans soutien en abduction : - avec un angle supérieur ou égale à 60° pendant au moins 2 heures par jour en cumulé ou - avec un angle supérieur ou égal à 90° pendant au moins une heure par jour en cumulé. |
Rupture partielle ou transfixiante de la coiffe des rotateurs objectives par IRM | 1 an (sous réserve d’une durée d’exposition d’un an) | Travaux comportant des mouvements ou le maintien de l’épaule sans soutien en abduction : - avec un angle supérieur ou égal à 60° pendant au moins 2 heures par jour en cumulé ou - avec un angle supérieur ou égal à 90° pendant au moins une heure par jour en cumulé. |
A noter concernant les examens requis concernant l’épaule, un arthroscanner peut être réalisé en cas de contre-indication à l’IRM.
Rédacteur. Docteur Arcier, président fondateur de Médecine des arts®
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