Temporal. Anatomie artistique. Leçon 11

Portion mastoïdienne

La partie mastoïdienne du temporal est située à la partie postéro-inférieure du temporal, en arrière du pore ou méat acoustique externe. Deux des parties originelles de l’os temporal participent à cette portion mastoïdienne ; les deux tiers postérieurs de cette région sont constitués par la base du rocher (partie pétreuse du temporal), son tiers antérieur par l’écaille (partie squameuse du temporal). On lui distingue : une face externe ou exocrânienne, une face interne ou endocrânienne et un bord circonférentiel.

Face exocrânienne

La face exocrânienne est plane, plutôt convexe, fortement rugueuse. Elle présente souvent des vestiges plus ou moins nets et plus ou moins étendus de la scissure pétro-squameuse postérieure qui sépare sur la mastoïde la zone d’origine écailleuse de la zone d’origine pétreuse. Quand elle existe, cette scissure est toujours située sur le trajet d’une ligne légèrement courbe et à concavité inférieure qui descend obliquement en avant de l’incisure pariétale au bord antérieur de l’apophyse mastoïde.

Face exocrânienne du temporal

Les trois-quarts postéro-inférieures de la face externe de la région mastoïdienne présentent des rugosités qui donnent insertion aux muscles occipital, sterno-cléido-mastoïdien et splenius capitis. La bordure antéro-supérieure de cette surface rugueuse se continue en arrière avec la ligne courbe occipitale supérieure et donne attache au muscle sterno-cléido-mastoïdien. A proximité du bord postérieur et vers sa partie moyenne, on voit l’orifice externe arrondi ou légèrement ovalaire du canal ou trou mastoïdien, qui livre passage à une veine émissaire et s’ouvre, d’autre part, sur la face endocrânienne.

La quart antéro-supérieur de la surface exocrânienne de la région mastoïdienne est à peu près lisse. On y voit
Au dessus et en arrière de l’orifice du conduit auditif externe, une petite saillie aiguë : c’est l’épine sus-méatique ;
Immédiatement en arrière de cette épine, une surface criblée de petits orifices vasculaires et appelée pour cette raison zone criblée.

L’apophyse mastoïde (du grec mamelle et forme), appelée aussi processus mastoïde est légèrement aplatie transversalement.
Elle est de forme variable selon les sujets, et ordinairement un peu plus développée chez l’homme que chez la femme.

Sa face externe, rugueuse, plus ou moins convexe donne insertion à la plupart des muscles rotateurs de la tête, aux muscles sterno-cléido-mastoïdien, splénius et petit complexus, dont les insertions, déjà relevées sur la face exocrânienne de la partie mastoïdienne, se prolongent sur cette saillie. Le faisceau sterno-mastoïdien s’insère selon une ligne oblique en bas et en avant qui s’incurve ensuite pour longer le bord antérieur du processus : le faisceau cléido-mastoïdien engaine la point du processus par un fort tendon. Le muscle splénius de la tête s’insère en arrière des précédents et le muscle longissimus de la tête (m. petit complexus) le long du bord postérieur du processus.

Sa face interne est limitée en haut par un profond sillon large et profond antéro-postérieur, appelé rainure digastrique, où s’insère le ventre postérieur du digatrique. La rainure du digastrique est bordée en dedans par un rebord osseux de 7 à 8 mm de largeur, mousse, allongée d’avant en arrière ; sur le versant interne de cette éminence juxta-mastoïdienne court un sillon vasculaire creusée par l’artère occipitale.

Face endocrânienne

Elle est concave, regarde la cavité crânienne, qu’elle concourt à délimiter. Cette face se confond en avant avec la base de la pyramide pétreuse. En arrière du rocher, elle est lisse et contribue à former l’étage postérieur de la cavité crânienne. On y voit, à sa partie antérieure, tout contre le rocher, le segment mastoïdien descendant d’une large gouttière : c’est le sillon du sinus sigmoïde creusée par le sinus latéral, et, vers la partie moyenne de cette gouttière, le trou mastoïdien à travers lequel passe une veine anastomotique.

Bord circonférentiel

La circonférence de la portion mastoïdienne, libre à sa partie supérieure et postérieure, se confond en avant avec l’écaille et le rocher. Dans le reste de son étendue, il est épais et rugueux sans être dentelé et s’articule dans sa partie supérieure avec le pariétal, dans sa partie postérieure avec l’occipital.

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