Syndrome de loge chez une jeune danseuse
Syndrome de loge chez les artistes
Qu’est-ce qu’un syndrome chronique des loges ?
Ce syndrome correspond aux manifestations induites par l’élévation de la pression intra-tissulaire dans une loge musculaire (nommé aussi syndrome des loges d’effort)
Comment se présente un syndrome chronique de loge ?
La forme la plus fréquente est l’atteinte chronique au niveau des membres inférieurs. En général, ce syndrome se manifeste par des douleurs à type de striction, des tensions musculaires survenant à l’effort. Les symptômes cèdent au repos et vont récidiver lors d’un effort de même intensité.
Dans 1/3 des cas sont constatées des hernies musculaires, le plus souvent au niveau de la jambe. La surpression sous-jacente des masses musculaires finit par faire hernie à travers l’aponévrose et apparaît alors à l’effort une tuméfaction à ce niveau.
Le muscle tibial antérieur est le plus vulnérable vis-à-vis d’un traumatisme qui pourrait léser l’aponévrose. Ce syndrome de loge peut toucher des zones anatomiques telles que le long extenseur des orteils, le long et le court péronier latéral, les muscles jumeaux ; il peut toucher également le membre supérieur, notamment chez les circassiens et les musiciens.
Symptômes |
Douleur, lourdeur, sensation de gêne, tension |
Engourdissement, endolorissement |
Faiblesse musculaire |
Tumeur de la paroi, hernie musculaire |
Quelle est la cause d'un syndrome de loge ?
L’hypersollicitation de certaines zones anatomiques entraîne une augmentation de volume musculaire dans la loge ostéo-aponévrotique. Celle-ci étant limitée et peu extensible est responsable d’une ischémie par compression. La pression à l’intérieur de la loge augmente, le muscle est moins bien irrigué, le muscle souffre, « se gonfle » (œdème). La pression s’accroît en retour, le cercle vicieux se met en marche. Une fissure de l’aponévrose peut permettre au muscle de faire une hernie observée sous la forme d’une petite tumeur arrondie et plastique.
Aponévrose
Tissu conjonctif et fibreux qui enveloppe le muscle. L’ensemble de cette trame joue un rôle mécanique d’enveloppe souple et élastique mais peu extensible.
Ces enveloppes aponévrotiques périmusculaires donnent naissance à des expansions internes qui subdivisent, cloisonnent et renforcent certaines masses musculaires ou des expansions externes qui gainent certains groupes musculaires (membres) ou des sangles à l’extrémité de certaines masses musculaires dépourvues de fixation sur le squelette.