Sortie
Sortie au théâtre
Au théâtre, dans quelque genre que ce soit, les sorties, comme les entrées de chaque personnage, doivent toujours être motivées par la situation, et se produire de la façon la plus naturelle. Une sortie maladroitement amenée par l’auteur est fort difficile à faire pour le comédien. Celui-ci, d’ailleurs, doit toujours apporter beaucoup de soin à la façon dont il effectue des sorties. « C’est un talent que n’ont pas tous les acteurs, disait un critique du temps jadis, que celui de bien faire une sortie ; peu de tragédiens y réussissent. Fleury y excellait ; mesdemoiselles Mars et jenny Vertpré, Potier, Lepeintre et Tiercelin en ont trouvé le secret. » Rachel faisait des sorties admirables, et l’on en peut dire autant, aujourd’hui, de Mlle Krauss à l’Opéra.
On donne souvent le nom de sortie à la contremarque que, dans les entractes, chaque spectateur qui sort du théâtre reçoit au contrôle, et qu’il doit rendre lorsqu’il rentre pour aller rejoindre sa place ; et cela parce que le mot : sortie est généralement écrit en grosses lettres sur cette contremarque. (Voyez Contremarque.)
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885
Du latin sortiri
Action de quitter la scène. Dans un grand nombre de cas, une sortie produit de l’effet, en gesticulant ou parlant toujours jusqu’à la coulisse. Cette manière donne de la vérité au jeu et à la sortie de l’acteur ; il n’a pas l’air de sortir parce que cela lui est prescrit par son rôle. Les adieux se font souvent gauchement, au théâtre ; cela vient en partie de ce que les acteurs parlent et marchent trop vite en les faisant. On pourrait souvent reprocher aux danseurs de la négligence ou de l’affectation dans leurs sorties au moment où ils finissent leurs pas.
Dictionnaire de l’art dramatique A l’usage des artistes et des gens du monde Ch. De Bussy Paris, Achille Faure, 1866
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