Musiques actuelles, la voix et les aspects auditifs
Lieux et acoustiques
Acoustique en plein air
- les rues : les groupes ont parfois envie de se produire dans la rue, ayant un bout de trottoir en guise de scène, à l’occasion de la fête de la musique ou d’autres rassemblements ou plus simplement pour se faire un peu d’argent. Dans ce cas, les chanteurs ont un retour direct de leur voix, car souvent, ils s’adressent à un public restreint et n’emportent pas avec eux de matériel de sonorisation. L’acoustique peut être totalement mate ou au contraire assimilée à une amplification selon que les musiciens choisissent de jouer au centre d’une place vide, dans une rue étroite ou sous des arcades…
Ce genre de prestation pose parfois problème lorsque le public est plus nombreux que prévu et que le chanteur doit augmenter son intensité vocale. La mise en scène peut s’avérer très rudimentaire comme elle peut au contraire faire l’objet d’une véritable recherche de la part du groupe. Dans le cadre de spectacle de rue, les fanfares chantantes mettent souvent à profit : costumes, maquillages et jeux de scène.
- les festivals et les autres manifestations : l’organisation y est plus importante que dans une prestation de rue. Une scène est le plus souvent montée et tout le matériel de sonorisation est mis en place. Mis à part l’acoustique non réverbérante et les aléas de la météo (canicule, vent frais, pluie…), les conditions acoustiques ressemblent de près à celles de la scène en milieu fermé, grâce aux moyens matériels mis en œuvre.
Acoustique à l’intérieur
Plusieurs facteurs nécessitent de la part des groupes une réorganisation différente à chaque concert. La taille du lieu et les matériaux utilisés lors de sa construction sont autant de paramètres qui influencent l’acoustique. Un lieu confiné recouvert de bois n’aura pas les mêmes effets sonores qu’une cathédrale en pierre.
- les bars : l’espace réservé au groupe est assez restreint, la sonorisation composée d’un ou plusieurs amplificateurs est, la plupart du temps rudimentaire. Elle est mise en place d’une façon occasionnelle.
- les cafés-concerts : dans ces endroits, une petite scène est généralement aménagée. Le public est installé de manière à profiter du spectacle, même si l’ambiance ne l’oblige pas systématiquement à se concentrer sur la scène.
- les salles de fêtes et autres salles polyvalentes : comme leur nom l’indique, elles sont polyvalentes et non pas spécifiquement prévues pour accueillir des groupes de musique. Leur acoustique est très variable et il n’est pas rare d’avoir des difficultés à sonoriser certains de ces espaces.
- les salles de concerts : ce sont les lieux les plus appropriés en ce qui concerne l’acoustique qui n’est, dans la plupart des cas, ni trop mate ni trop réverbérante. On est censé donner toute sa place à la musique. L’amplification y est généralement complète avec des microphones et des systèmes de retours aux pieds de chaque membre du groupe.
Parfois, ces salles sont si bien insonorisées qu’aucune bribe musicale ne s’échappe de la salle si celle-ci est fermée. Il est heureux de constater que plus la salle est à même de recevoir un public important, plus les systèmes de sonorisation y sont nombreux et perfectionnés.
Le décret du 15 novembre 2006 pose les conditions d’application de l’interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif. Tous les lieux fermés et couverts qui accueillent du public ou constituent des lieux de travail sont concernés par cette interdiction. Le décret a été mis en application le premier février 2007, avec un délai accordé aux cafés, restaurants et discothèques jusqu’au 1er janvier 2008. Il vise à protéger les personnes du tabagisme passif, et protège aussi, de ce fait, les chanteurs et les musiciens dans tous les lieux de concerts fermés et publics.
La revue
N°21 Oreille du musicien