Les Beatles contribuent à la compréhension du cerveau
Les aires motrices impliquées dans la mémoire de la musique
La zone cérébrale qui contrôle nos muscles nous aide aussi à nous rappeler la musique. Les Beatles ont contribué sans le savoir à faire mieux connaître le cerveau.
Quand nous écoutons une nouvelle phrase musicale, ce sont les aires motrices du cerveau - et non les zones impliquées dans l'audition - qui nous aident à nous rappeler ce que nous avons entendu.
Processus de la mémoire musicale et les Beatles
Lorsqu'il était jeune, Josef Rauschecker était fan des Beatles ; il ne cessait d'écouter en boucle les Beatles en étudiant ses cours et sa mère lui répétait alors : « Ne fait pas ça, cela t'empêche de te concentrer ».
Josef Rauschecker n'en fit qu'à sa tête et réussit ces études. Des années plus tard, son plaisir d'écouter les Beatles était inchangé ; certes il les écoutait beaucoup moins souvent, mais lorsqu'il repassait un vieux vinyl, dès la fin d'une piste, il se mettait à chanter sans attendre le prochain morceau, comme si tout était stocké dans son cerveau, comme si un fil continu déroulait les paroles et les musiques de la même manière qu'elles s'était enchaînées lorsqu'il était jeune. Une piste qui se terminait lui rappelait déjà celle qui suivait. Même longtemps après, il se souvenait des chansons par cœur. Il se rappelait exactement de l’ordre des morceaux, des enchaînements.
« C’était comme si tout était stocké dans mon cerveau, comme une sorte d’histoire », raconte Josef Rauschecker.
Mais cette mémoire ne fonctionnait que s’il écoutait l’album, il était incapable de dire à froid quelle est la chanson qui venait après Michelle par exemple. Ce n’était pas une connaissance explicite, explique-t-il, mais si vous entendez la musique, vous pouvez immédiatement continuer à chanter la chanson qui suit sur l’album.
Le chercheur a l’idée, pour mieux comprendre le processus en jeu, de demander à des volontaires d'amener leur CD préféré. Un scanner cérébral a été réalisé et l'équipe de Josef Rauschecker a analysé ce qui se passait lorsqu'ils écoutaient leur CD tout en effectuant un scanner. Après l’écoute de chaque piste de l'album, on constatait une activité cérébrale distincte. Mais Josef Rauschecker se rendit compte que l'activité cérébrale ne se situait pas là où il pensait la trouver.
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