James Edward Deeds, un artiste méconnu qui a connu l’asile psychiatrique sa vie durant

L'oeuvre picturale de James Edward Deeds

Là, Deeds va dessiner pour échapper à cet univers oppressant. Sur des feuilles de petits formats portant l’en-tête de l’hôpital, il va au crayon et crayons de couleur faire des dessins, dans un style naïf. Un monde imaginaire et désuet se détache de ces dessins, des automobiles, des animaux, des personnages singuliers.

Ses portraits semblent aussi porter les stigmates des traitements aux psychotropes ; en témoignent le regard fixe, les yeux écarquillés, les pupilles dilatées.
De cet exercice quotidien, 140 planches recto verso (283 dessins) lui ont été attribuées de manière relativement récente. Dans les années 70, un garçon de 14 ans les découvre dans une poubelle de l’hôpital psychiatrique et va les conserver pendant près de 40 ans avant de les céder.

 

Les dessins présentent une typicité et un certain nombre portent le mot ECTLECTRC. Les dessins se présentaient dans des carnets reliés qui seront ensuite détachés par les nouveaux acquéreurs. Ils sont convaincus que cet acronyme est la signature de l’artiste et ils vont sans en savoir plus baptiser le dessinateur « Electric Pencil ». Puis ils vont se lancer sur les traces de l’artiste et ils vont découvrir que ECT signifie electroconvulsive therapy, thérapie par électrochocs. Le nom de l’hôpital figur

James Edward Deeds

e clairement sur nombre de dessins, et ils remontent ainsi jusqu’à l’hôpital psychiatrique où a vécu et dessiné James Edward Deed.

L’œuvre de James Edward Deed est attachante et mystérieuse à la fois. Cette vie de souffrance mentale, d’enfermement, de mutilation thérapeutique révèle une œuvre d’une douceur, d’un calme inquiétant. La délicatesse du trait, des paysages bucoliques, une galerie d’animaux ; des personnages élégamment vêtus, coiffés étrangement, au regard exorbité interrogent notre humanité au plus profond de nous.

Son travail fait l’objet d’une exposition à Paris à la Galerie Christian Berst (3-5 passage des Gravilliers 3°), du 29 novembre 2013 au 11 janvier 2014. Un documentaire « The Mystery of the Electric Pencil » retrace la passionnante et tragique histoire de J. E. Deed. (Dessins avec mine de plomb et crayons de couleur sur papier, 23,5 x 21 cm.)

Rédacteur docteur Arcier président fondateur de médecine des arts®
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