Bramhs (Johannès)
La jeunesse de Brahms
Né en 1833 à Hambourg. Élève de Schumann. Symphonies, musique d’église et de chambre. Fut considéré par quelques-uns comme un chef de l’école allemande à la fin du XIXème siècle.
Selon ces biographes, Johannes Brahms serait décédé d'un cancer digestif. Il a été avancé qu'il était mort d'un cancer du foie, mais l'hypothèse la plus probable est celle d'un cancer du pancréas. Brahms est mort à Vienne à l'âge de 64 ans, le 3 avril 1897.
Pour résumer en peu de mots le rang vraiment élevé que Brahms occupait parmi ses contemporains, il suffit de citer le mot célèbre de Hans Bulow, le grand et original chef d’orchestre que les Parisiens ont pu entendre autrefois au concert Colonne.
Lorsqu’on lui demanda son avis sur les œuvres, alors contestées et peu connues de Brahms, il répondit : « Brahms ? Il est le dernier des trois B… qui ont illustré l’Allemagne : Bach, Beethoven, Brahms. »
Et de fait, sans s’être élevé au niveau de ses deux illustres prédécesseurs, Brahms s’en est rapproché de très près, autant par ses aptitudes personnelles et son goût éminemment classique, que par le culte sincère qu’il a voué toute sa vie à ses deux devanciers.
Brahms, qui mourut sur les bords du Danube où il s’était fixé depuis 1862, était pourtant bien enfant du Nord, car il naquit à Hambourg le 3 mai 1833 : ce lieu de naissance n’est pas resté sans influence sur son caractère et sur ses compositions. A Vienne, les Haydn, les Mozart, les Strauss, la musique souriante, gaie, mélodieuse ; à Bonn, à Hambourg, à Leipzig, la musique intellectuelle, raisonnée, sublime, qui mérite vraiment le nom de classique !
La famille dans laquelle exerce toujours son influence sur nos premières impressions qui, souvent, décident de notre vie entière. Rien n’est plus favorable au développement des dispositions musicales qu’un centre artistique, même s’il n’est pas au-dessus du niveau ordinaire. Brahms eut ce bonheur ! Son père, étant musicien d’orchestre, et se rendant compte des dispositions exceptionnelles de son fils, le confia de bonne heure à un excellent maître de piano, M. Kossel, et plus tard Edouard Marven l’initia aux règles du contrepoint et de la composition. Le jeune Johannes étonna plus d’une fois ses bons maîtres par la facilité dont il se jouait de toutes les difficultés, dont il comprenait les harmonies les plus ardues !
Lorsqu’il eut atteint l’âge de quatorze ans, son père lui permit de se présenter au public et son succès fut très grand, d’autant plus qu’il y fit entendre des variations sur un thème populaire de se propre composition. Il ne s’abusa pas de ce succès pour gagner des lauriers faciles, et continua ses études avec le plus grand zèle. Il s’adonna surtout aux études élevées qui pouvaient l’amener à devenir compositeur, car dès ce moment ses goûts le portèrent plutôt vers la composition que vers la virtuosité !
Il entreprit sa première tournée de concert avec le célèbre violoniste Remenye qui apprécia fort son talent. Son voyage l’ayant conduit par Berlin, Leipzig et Dresde jusqu’à Vienne et à Budapest, c’est à ces premières impressions des tonalités et des rythmes hongrois que nous devons reporter la composition postérieure de ses « danses hongroises » qui ont donné le plus d’éclat à son nom.
Mais n’anticipons pas trop sur l’époque où Brahms, dans la plénitude de son talent, publia ces danses célèbres que tout le monde connaît et que la grande artiste Mme Pauline Viardot a transcrites en duos avec une maestria remarquable ! Parlons encore du jeune artiste cherchant sa voie et se demandant avec une modestie qui lui fait honneur, s’il ne faisait pas fausse route en voulant devenir musicien.