Quasimodo, le bossu de Notre Dame de Paris a existé ?
Quasimodo est un personnage de Notre-Dame de Paris, roman de Victor Hugo (1831). Ce roman de Victor Hugo a été très souvent repris au cinéma, en dessins animés et en comédie musicale. Le bossu, un des personnages principal aurait pu réellement existé, sculpteur sur le chantier de Notre Dame de Paris, à l’époque ou vivait Victor Hugo.
Henry Sibson est bien moins connu que Victor Hugo et ses écrits n’offrent certainement pas la même qualité littéraire. Henry Sibson a vécu à Paris, contemporain de Victor Hugo, il était sculpteur. Il a participé à la rénovation de Notre-Dame de Paris à cette période, monument dégradé au cours de la révolution française. Sibson a au moins écrit dans les années 1820 autant sur la cathédrale de Paris que Victor Hugo.
Dans les sept tomes qui composent les Mémoires du sculpteur Henry Sibson, un archiviste londonien de la Tate Gallery a découvert la mention d’un sculpteur bossu au nom inconnu, travaillant sur le chantier de l’île de la Cité et « n’aimant pas se mélanger aux tailleurs de pierre ». On le rencontre à nouveau quelques pages plus loin, sous le sobriquet de « monsieur Le Bossu ».
« Quand j’ai vu les références au sculpteur bossu de Notre-Dame », raconte l’archiviste dans les pages du « Daily Telegraph », « et vu que les dates correspondaient à l’époque où Hugo s’intéressait à la cathédrale, mes poils se sont hérissés sur ma nuque et j’ai décidé de poursuivre mes recherches ».
Les Mémoires de Sibson mentionnent un tailleur de pierre, camarade du bossu, nommé « monsieur Trajan ».
Le sculpteur Henry Sibson s’est brouillé avec l’un de ses employeurs et a postulé à un autre emploi, où il a rencontré un tailleur de pierre appelé Trajan. Les mémoires de Sibson font bien références à ce Trajan.
Pour Henry Sibson, Trajan était « l’homme le plus digne, paternel et aimable ayant jamais existé » et à propos du Bossu « il était tailleur de pierre pour le compte d’un sculpteur d’Etat dont j’ai oublié le nom, n’ayant pas eu de contact avec lui. Tout ce que je sais, c’est qu’il était bossu et n’aimait pas se mélanger aux simples tailleurs de pierre ».
On trouve les traces de ce « monsieur Trajan » dans un almanach de 1833, précisant qu’il vit à Saint-Germain-des-Près, non loin de la résidence de Victor Hugo. Les spécialistes de Victor Hugo n’ignorent pas que Jean Valjean, dans les premières versions des « Misérables », s’appelait Jean Trejean. Hugo, qui a commencé la rédaction de « Notre-Dame de Paris » en 1828, avait par ailleurs tant fréquenté les ateliers de restauration pour se documenter, qu’il est fort probable qu’il ait rencontré les collègues d’Henry Sibson et particulièrement Trajan.
"Par ailleurs, Victor Hugo a demandé la main de sa future femme à Dreux, alors que cette équipe de sculpteurs et de tailleurs de pierre travaillait sur place,".
Sibson faisait partie de l’équipe qui s’est rendue à Dreux, avec Trajan et "Monsieur le Bossu".
"M. Le Bossu était ravi de dire à M. Trajan de s’assurer de bien emmener avec lui le petit Anglais".
Ainsi Quasimodo, le bossu, personnage de Notre de Paris aurait existé. Adrian Glew veut désormais s’atteler à découvrir le véritable nom du "Bossu".
Si Trajan a existé, le bossu aussi et Hugo, qui a fréquenté ce monde pour se documenter, aurait pu les rencontrer. Sibson ne dit guère plus sur « Monsieur le bossu », laissant à Hugo le soin de peaufiner la description. « …Ce nez tétraïde, cette bouche en fer à cheval, ce petit œil gauche obstrué d’un sourcil roux en broussaille tandis que l’œil droit disparaissait entièrement sous une énorme verrue, ces dents désordonnées, ébréchées çà et là, comme les créneaux d’une forteresse… »
Rédacteur. Docteur Arcier, président fondateur de Médecine des arts®
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