Sternum. Anatomie artistique. Leçon 31
Os impair, situé au devant du thorax, suspendu entre les côtes qu’il relie entre elles. Il a la forme d’une colonne aplatie d’avant en arrière. Son extrémité supérieure, la plus épaisse, est échancrée en haut (fourchette) ; de chaque côté de la fourchette se trouve une surface articulaire pour l’extrémité interne de la clavicule. Les bords sont sinueux, contournés en S italique et présentent des échancrures pour recevoir les cartilages costaux. L’extrémité inférieure de l’os se termine en pointe par un cartilage (appendice xiphoïde), qui correspond au creux de l’estomac.
Le sternum, ainsi nommé du mot grec qui signifie poitrine est une espèce de colonne osseuse aplatie, symétrique qui occupe la partie antérieure et médiane du thorax.
Le sternum est un os impair, symétrique, un os plat, allongé de haut en bas d’avant en arrière, situé à la partie antérieure et médiane du thorax (cage thoracique), en dedans des deux clavicules et des sept premières côtes, qui viennent prendre point d’appui sur ses bords. Il est dirigé obliquement en bas et en avant, de telle sorte qu’un plan le prolongeant en haut aboutit à la troisième cervicale (Cruveilhier).
Description générale du sternum
Le sternum est primitivement formé de plusieurs pièces indépendantes, les sternèbres ; certaines d’entre elles se soudent dans le cours du développement ; par suite, chez l’adulte, le sternum, que les anciens anatomistes comparaient à l’épée des gladiateurs, paraît constitué seulement par trois pièces principales, tout à fait indépendantes, mais qui se soudent plus ou moins entre elles dans le cours du développement, qui sont, de haut en bas :
- I° un segment supérieur, que l’on désigne sous les noms de manubrium, ou poignée, ou présternum ;
Le manubrium est un os de forme triangulaire situé à la hauteur des corps vertébraux T3 et T4. Le manubrium est la plus large et la plus épaisse des trois parties du sternum. Le centre concave et facilement palpable de son bord supérieur est l’incisure jugulaire (fourchette sternale). Réunis par l’articulation manubrio-sternale, le manubrium et le corps du sternum se trouvent dans des plans légèrement différents ; leur jonction forme ainsi le sommet d’un angle saillant, l’angle sternal (angle de Louis).
Ce repère cliniquement palpable se situe en regard de la 2e paire de cartilages costaux et correspond postérieurement au disque intervertébral entre les vertèbres T4 et T5. (Keith) - 2° un segment moyen, qui constitue le corps, ou lame ou mésosternum ;
Le corps du sternum, plus long, plus étroit et plus mince que le manubrium se projette sur les vertèbres T5 à T9. Sa largeur varie et ses bords latéraux apparaissent festonnés par la présence des incisures costales. Chez le sujet jeune on distingue nettement quatre sternèbres, les segments primitifs du sternum. Les sternèbres s’articulent entre elles par des jonctions cartilagineuses (les synchondroses sternales). Ces jonctions s’ossifient entre la puberté et l’âge de 25 ans, entraînant une fusion progressive des sternèbres du bas vers le haut. (Keith) - 3° un segment inférieur, le moins important des trois, c’est le processus, ou la pointe, ou appendice xiphoïde, ou xiphisternum
Le processus xiphoïde, la plus petite et la plus variable des parties du sternum est mince et long. Il se trouve au même niveau que la vertèbre T10. Le processus xiphoïde peut être émoussé, bifide, incurvé ou déporté sur le côté ou vers l’avant. Cartilagineux chez les sujets jeunes, il se trouve plus ou moins ossifié chez les adultes au-delà de 40 ans. C’est un repère important dans le plan médian. (Keith)
Ainsi constitué, le sternum n’est pas vertical, mais obliquement dirigé de haut en bas et d’arrière en avant. Son axe, prolongé vers le haut, rencontrerait la colonne vertébrale au niveau de la troisième ou de la quatrième cervicale. Une ligne horizontale tangente à son extrémité supérieure coupe le rachis au niveau de la deuxième vertèbre dorsale. Une deuxième ligne horizontale, menée par la pointe de l’appendice xiphoïde, aboutit au disque intervertébral qui sépare la dixième dorsale de la onzième.
Dimension du sternum
Le sternum présente de 15 à 20 centimètres de hauteur. Sa largeur maximale correspond à son extrémité supérieure ; elle est de 5 ou 6 centimètres. Quant à son épaisseur, elle mesure de 10 à 12 millimètres à cette même extrémité supérieure, diminue ensuite graduellement jusqu’à l’articulation de la première pièce avec la seconde, augmente de nouveau pour atteindre vers l’extrémité inférieure du mésosternum 8 à 10 millimètres, et se réduit enfin à 2 ou 3 millimètres au niveau de l’appendice xiphoïde. Le sternum de la femme est généralement moins large et plus long que celui de l’homme ; il est également moins oblique et se rapproche beaucoup de la verticale. (Testut)
Description anatomique du sternum
On décrit au sternum deux faces, l’une, antérieure, l’autre, postérieure, deux bords latéraux et deux extrémités, l’une, supérieure, ou base, l’autre, inférieure, ou sommet.
Face antérieure du sternum
La face antérieure est quasiment plane dans le sens transverse avec néanmoins au niveau du manubrium un léger bombement ; cette face est convexe de haut en bas. Elle présente des crêtes transversales, vestiges de la soudure des sternèbres. La ligne d’union du manubrium au corps du sternum forme l’arête d’un angle dièdre saillant en avant, appelé angle de Louis. On remarque de plus, de chaque côté : sur le manubrium, une crête rugueuse oblique en bas et en dedans pour l’insertion du sterno-cléido-mastoïdien ; sur le corps, quelques rugosités pour le grand pectoral.
A la partie inférieure de cette face, immédiatement au-dessus de l’appendice xiphoïde, existe une dépression, la fossette sus-xiphoïdienne, appréciable à la vue et au toucher, même sur le sujet recouvert de ses parties molles.
Face postérieure du sternum
Cette face est concave, lisse et croisée par des crêtes transversales semblables à celles de la face antérieure, mais beaucoup moins accentuées, souvent même à peine visibles. Cette surface se met en contact avec les viscères thoraciques.
Bords latéraux du sternum
On distingue un bord droit et un bord gauche. Ces bords sont sinueux avec une forme générale en S italique. Chaque bord latéral présente sept échancrures articulaires ou costales ; il s’agit de véritables facettes articulaires, ce sont les échancrures costales destinées à loger (à s’articuler avec) l’extrémité interne des sept premiers cartilages costaux. La première échancrure costale est à la partie supérieure du bord latéral du manubrium ; la deuxième répond à l’union du manubrium et du corps. Les échancrures articulaires sont séparées les unes des autres par six échancrures intercostales dont la hauteur diminue graduellement de haut en bas.
Les échancrures non articulaires, au nombre de six, correspondent aux espaces intercostaux : ce sont les échancrures intercostales. Elles alternent régulièrement avec les échancrures costales et se trouvent situées en conséquence, chacune entre deux lignes de soudure sur la sternèbre correspondante.
Extrémité supérieure du sternum
L’extrémité supérieure ou base est occupée par trois échancrures : une médiane que l’on désigne vulgairement sous le nom de fourchette du sternum, trachéale de certains auteurs, et deux latérales regardant en haut et en dehors. Chacune d’elles est occupée par une facette articulaire, concave transversalement, convexe d’avant en arrière, appelée facette ou échancrure claviculaire. Ces dernières sont destinées à s’articuler avec les clavicules.
Extrémité inférieure du sternum
L’extrémité ou sommet est constituée par l’appendice xiphoïde, plus mince que le reste de l’os, de forme variable, en retrait sur la face antérieure du corps du sternum et placé sur le prolongement de la face postérieure. La dernière pièce du sternum peut, enfin, être percée d’un trou, le trou sternal ou xyphoïdien, à travers lequel le tissu cellulaire sous-cutané se continue librement avec le tissu cellulaire du médiastin.
L’appendice xiphoïde se termine par un sommet quelquefois bifide et fréquemment dévié en avant, en arrière ou sur le côté. L’appendice xiphoïde est très souvent cartilagineux.
Os de forme allongé, aplati, disposé à la partie médiane du thorax. Il se compose de trois parties : le manubrium, le corps et le processus xiphoïde.
Le manubrium | - Face antérieure : convexe d’un côté à l’autre, concave de haut en bas. - Face postérieure : concave et lisse. - Bord supérieur : plus épais, présente en son centre une échancrure : fourchette sternale. - Bord inférieur : ovale et rugeux. - Bords latéraux : marqués par une dépression pour le premier cartilage costal, en au-dessous par une petite facette pour le le cartilage de la deuxième côte. |
Le corps (corpus manubrium) | - Face antérieure : presque plat, marquée par trois crêtes transversales. - Face postérieure : légèrement concave et également marquée par trois lignes transversales moins marquées. - Bord supérieur : ovale s’articule avec le manubrium (forme l’angle sternal ou angulus Ludovici) - Bord inférieur : étroit, s’articule avec le processus xiphoïde. - Bord latéral : reçoit dans une série de dépressions angulaires les cartilages costaux. |
Le processus xiphoïde (processus xiphoidus) | la plus petite des trois pièces. Mince et allongée |