Pneumothorax, avion, plongée
Voyage en avion après un pneumothorax pour un artiste et reprise de la pratique artistique
Question
Un jeune musicien à vent a présenté un pneumothorax minime à gauche (décollement de moins de 2 cm par rapport à la ligne axillaire sur le cliché en expiration forcée). Il va bien et a repris une vie quotidienne de manière normale en faisant une pause pour son instrument. Il souhaite reprendre ses activités au plus vite et prendre l’avion.
Que peut-on lui répondre ?
Réponse
"Le pneumothorax spontané primitif est une maladie fréquente. Il est rarement grave lorsque le poumon sous-jacent est normal. Cependant, le risque principal est la récidive, survenant dans 20 à 40 % des cas. La récidive est plus élevée lorsque le tabagisme est poursuivi, imposant les conseils de sevrage tabagique.
Un voyage en avion exposant le patient à la dépressurisation de la cabine (équivalent à 1800 à 2500 mètres d’altitude selon les avions) est déconseillé tant que persiste de l’air dans la cavité pleurale. En pratique, il est prudent de ne pas prendre l’avion dans le mois suivant la guérison du pneumothorax.
Seule la plongée sous-marine en scaphandre autonome est une contre-indication absolue et définitive. Les variations de pression sous l’eau augmentent le risque de récidive et surtout rendent le pneumothorax extrêmement grave du fait de l’air piégé sous pression exposant à un risque de barotraumatisme mortel à la remontée. Même en cas de symphyse chirurgicale mécanique ou chimique, cette pratique sportive reste contre-indiquée.
En cas de récidive du pneumothorax, une symphyse pleurale est proposée. Elle est "obligatoire" en cas de récidive controlatérale (risque de pneumonothorax bilatéral).
D’après le Concours médical du 26 mai 2009, réponse du Docteur G. Mangiapan, pneumologue.
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