L’hydratation du danseur, de l’artiste de rue, du cirque

Une hydratation indispensable

Plus que l’alimentation, c’est l’hydratation qui peut poser un problème aux danseurs. L’effort physique implique une augmentation de la température interne : plus l’effort est long et intense, plus la température monte.

Spectacle de danse classique du CRR Cergy-Pontoise

 

La déperdition d’eau lors de la pratique artistique

Plus que l’alimentation, c’est l’hydratation qui peut poser un problème aux danseurs. L’effort physique implique une augmentation de la température interne : plus l’effort est long et intense, plus la température monte.
La transpiration permet au corps de se refroidir, mais entraîne une perte d’eau qui peut aller jusqu’à la déshydratation. Celle-ci abaisse les performances, provoque des troubles de la vue, parfois même des syncopes.
Des recherches ont permis de tester cette déperdition d’eau. Au cours d’un ballet de quarante minutes, un danseur de 70 kg perd environ 1,5 kg, soit 2 % de son poids, ce qui abaisse la puissance maximale d’effort de 10 %. Si son poids diminue de 3 %, ses capacités baissent de 20 %. Il est donc indispensable que le danseur, comme le circassien, le sportif, soit réhydraté régulièrement au cours de l’entraînement ou de l’épreuve scénique, d’autant plus que la température ambiante est élevée. Les tenues vestimentaires, l’environnement climatique, atmosphérique peuvent être des conditions aggravantes.

Les conditions de la réhydratation
Cette réhydratation ne doit pas se faire dans n’importe quelles conditions, sous peine de sensation d’inconfort pour le danseur ou le circassien. La boisson absorbée ne doit pas séjourner dans l’estomac où elle demeure inefficace, mais doit passer rapidement dans la circulation pour réhydrater les muscles. Le liquide absorbé doit être entre 10° et 15° C selon la température ambiante. Ainsi, il passera dans l’organisme en huit à dix minutes.
Les boissons chaudes ou glacées sont déconseillées, leur temps de diffusion dans l’organisme étant beaucoup plus long. En période d’effort intense, la boisson peut être légèrement sucrée, le glucose étant un carburant (prêt à l’emploi) du muscle.
La déshydratation a pour conséquence une augmentation du taux d’acide urique dans le sang, qui se manifeste par des douleurs et des courbatures. Malheureusement, il est extrêmement rare que le danseur, l’artiste du cirque s’en soucie avant d’en sentir les premières manifestations. Pour éviter la déshydratation, tout danseur devrait se forcer à boire sans soif, environ 1 litre et demi à deux litres par jour en hiver et jusqu’à trois litres en été.
Le danseurs doit aussi manger en permanence d’une façon équilibrée : un bon apport calorifique doit être respecté entre protides (15%), lipides (30%) et glucides (55%). Il doit privilégier l’apport en vitamines et en sels minéraux, sans omettre de boire abondamment des boissons peu ou pas sucrées et non alcoolisées.[1]

Rédacteur Docteur A.Arcier président fondateur de Médecine des arts®
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Bibliographie

[1]D’après Santé et forme, avril 1985.


 

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